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  • Ainsi soit-il.

    J'ai dû être maigre pour obtenir mon comptant de légèreté et avoir la résistance de l'acier.
    Je dois être grasse pour expérimenter la féminité, le moelleux et la grâce.


    Elle se questionne sur le fait de savoir s'il faut avoir confiance ou non en un sens transcendant.* Si c'est un leurre, elle va traverser sa vie comme une anesthésiée. [qui a-t-il de pire que le doute?]

    Alors, de fait (?): elle s'efforce de trouver un sens à chacun des tournants, des strates, des crises et des révélations. Pourtant, elle ne fait que le trouver (pas le donner), elle le livre aux circonstance (mais elle le cherche quand même). C'est dire qu'elle l'attribue à...**.

    Finalement la différence n'est pas dans le fait que les évènements aient un sens ou non, mais dans le fait qu'elle ait de l'emprise (du pouvoir) sur eux ou non.

    * Auquel cas on ne peut et doit qu'accompagner notre existence de nos prises de décision. Les évènements se passent anyways, le sens est là anyways, ça s'en va à quequ' part. Mais on ne le voit pas: soit on n'utilise que 10% de notre cerveau/intuition et l'espèce humaine est encore un bébé, soit "gods kill us for the sport!" (il y a quand même l"hypothèse d'une transcendance (les 90%non utilisés) dans la première hypothèse). D'où l'essentielle confiance. Attention tout ça a l'air trivial mais ça l'est pas, le flou est là: entre l'intuition et la confiance. "Je le sens, c'est tout. Ca s'autojustifie."= déresponsabilisation. Confiance en soi = confiance en autre chose (en un sens transcendant)? Sinon on ne peut que douter de soi à l'infini, si de nous dépend TOUT!

    **Il y a à la fois un chaos producteur d'accidents/évènements --les circonstances-- et une Intention derrière. Double fondement (tension) à creuser. Etrange, quelle que soit l'hypothèse il faut qu'il y ait un sens. La construction dans le pur présent, dans le pur fur-et-à-mesure est impossible à penser.

  • moton

    Tout bruit (n’importe quel bruit) est assourdi, la ville est toute immobile, mais gaie, d’une immobilité pressée d’en profiter. Profiter du chaos à venir qu’atteste la pleine lumière du matin sur le lisse du paysage nivelé en UN GROS MOTON DE NEIGE! Tout est flottement de glissements épais, et on fête ce don du ciel avec l’hébétude qui convient (on ne va pas au travail). C’est bien d’un don du ciel qu’il s’agit d’ailleurs quand on parle du temps. Et Il nous en fait aujourd’hui un magique, un cadeau magique digne d'un Noël de gosse... le monde des bisounours!
    Me voici, donc, toute seule, en congé, à sentir un élan mais toute seule pour le sentir, toute seule du vide de mon ex-amour-magic jumeau de moments. Mais je flotte, c’est too late pour me laisser dedans, je suis déjà ex-là dehors.
    Et là, c’est un peu fou! Il y a des voitures délaissées partout, prises par la neige comme par les glaces, il y a aussi un bus en travers du coin coincé, mais tout ça sans bruit/sans but/sans pression, mollesse et lenteur. Délaissées, échouées, déposées là.. La gestion la question) du jour est remise à un autre. Ce pourrait être King Kong : les gens ont fuis et ont tout laissé là. Les trottoirs (les limites) ont disparus, les piétons voguent dans la rue comme dans un champ, sans voie, sans trajectoire, bien au dessus de tout ce qui marque. Plus de règles! Mais il s'agit bien d'un autre ordre, rien de chaotique, ah! La nature humaine n'est donc pas si mauvaise (mais j'imagine le truc à Paris...)! Il y a toujours les autos qui tracent et creusent, les quelques qui essaient, mais l’air comme la matière, bien qu’ils soient crystal et vide, étouffent le bruit et même l'idée. C’est une victoire pour eux éclatante d’autant plus qu’elle est irrationnelle, absurde. Du reste, qu’une vague fosse rectiligne et floue.
    Pis la nuit tombe, après le travail (personne n’y est allé). Le ciel reste blanc et on voit comme en plein jour, mais pas une lumière de jour, et pas une lumière blafarde de minuit-Malaparte non plus parce qu'il y a aussi les réverbères,non, une lumière de compte de fée, orange-blanche, sans heure, sans raison, qui vient de nulle part, qui baigne, c'est tout, et il fait tiède, il neige très peu, et on nage plus qu'on marche...toujours sans bruit...et la grosse Amérique ne dit plus rien. Et tout le monde (on n’est pas allé au travail) a un sourire immense sur la face.

  • apolitisée

    Je veux dire: peut-on faire confiance au sentiment qu'on a de savoir ce que l'on est, sans risquer de sombrer dans une passivité aux conséquences dramatiques (dont la principale est la prise de conscience qu'elle a été une erreur)? Je veux dire, ne doit-on pas formuler ainsi la question de la réalisation de son essence: doit-on suivre sa pente, ou non? C'est la tension contenue dans la formule réaliser son essence (mon essence, je le suis déjà par essence). Alors je veux dire, doit-on suivre sa pente à tout prix (ce qui n'est plus vraiment "suivre", d'où l'expression de Gide "remonter sa pente") ou se glisser dans les exigences de la réalisation sociale (ce qui peut être très riche et normal, le mot "glisser" n'est pas le mot "faire le mouton")? Je veux dire (rectification successive et nécessairement infinie des métaphores), comment savoir à quel moment notre confiance dans ce qu'est notre essence transforme cette réalisation en un glissement confortable dans un simple "moment de soi"?* Je veux dire aussi (à part que la métaphore de la pente ne convient absolument pas pour l'idée de réalisation de soi), si la réalisation de notre essence est un acte, jusqu'à quel point peut-on se fier à notre intuition de ce qu'est notre essence? (parce qu'un acte est une modification, une action, ce qui est l'inverse d'une intuition) Autrement dit, dès lors qu'on a une intuition de soi, peut-on encore parler d'une tension vers une réalisation de soi? Mais l'idée de réalisation de soi ne sousentend-elle pas déjà une intuition de ce qu'est soi? Finalement c'est nul, tout ça, on arrive à: la réalisation de l'essence présuppose l'essence. C'est bien la peine! Je suis incapable de raisonner sans tomber dans un vilain sophisme. C'est pas ça que je voulais penser, au début.

    PS: Je viens de comprendre où est la dérive sophiste: là où y a l'astérisque. Il aurait fallu continuer: "comment être sûr que notre intuition est bien notre essence, mais en même temps, que croire d'autre que ce que l'on sent qu'on est? Et que faire d'autre, dans la vie, qu'essayer d'épanouir ce que l'on sent qu'on est? Mais comment être sûr que l'on est pas en train d'hypertrophier un moment de soi en "essence"? Et comment supporter ce doute, mais comment l'ignorer? Qu'épanouir, si l'on ne se fie pas à ce qu'on sent qu'on est? QU'EPANOUIR?"
    Bref. A l'origine:

    Brian said "don't be afraid of that" quand je parlais de ma crainte que le fait de faire une thèse m'encourage à penser que mon essence est définitivement d'être une poétesse symboliste russe des années trente (c'est à dire d'être une nobody névrosée qui prend sa névrose pour son essence). Car le problème c'est que le diktat de l'experience vécue (c'est à dire là où je suis une poétesse des années trente parce que je vis une poétesse de années trente, ce qui se passe de justification!) nous mène à un mode où n'importe quoi peut être n'importe quoi, alors tout est permis parce que tout est justifié. C'est pour ça que je seek un moyen d'assoir légitimement une règle de conduite, il en faut une, là où tout peut être tout et se justifier comme tel.

    Tout ça a pour très secondaire effet de discréditer le monde réel , et pour résultat ultime de me déresponsabiliser (de m'apolitiser!)

  • elle a cassé ses lunettes

    Johnny dit :
    bonjour
    Anastasie dit :
    coucou
    Johnny dit :
    tu es là?
    Anastasie dit :
    oui
    Anastasie dit :
    et toi, tu es ou?
    Johnny dit :
    mais il est tôt?
    Johnny dit :
    chez moi
    Anastasie dit :
    oui mais j'ai fait un cauchemar
    Johnny dit :
    c'est bizarre depuis ce matin
    Anastasie dit :
    comment ça
    Johnny dit :
    tous les sites reliés à microsoft boguent chez moi
    Johnny dit :
    tout ce qui passe par google aussi
    Anastasie dit :
    quoi?
    Anastasie dit :
    oui c bizarre
    Johnny dit :
    je ne peux pas lire mon courrier
    Johnny dit :
    bon, peu importe
    Johnny dit :
    ce cauchemar alors?
    Anastasie dit :
    je tenais maman par la main en haut des gradins du concert d'ani difranco ou elle ne voulait pas rester
    Anastasie dit :
    j'etais debout sur ma chaise (elle aussi, on était tout en haut, de petites chaises en plastique rouge vissées à une barre de métal comme au stade, du coup au dossier un peu flexible et qui basculent en avant si pas bien fixées), je voulais lui montrer, l'enthousiasmer un peu, en fait lui montrer surtout que j’étais contente, c’était un trip un peu égoïste, mais un peu désespéré aussi pour attirer son attention (comme dans tous mes rêves avec elle) et la retenir avec moi, je la regardais tout le temps du coin de l’œil pour voir si elle m’aimait bien ou si elle me haïssait ou si elle était juste saoulée…
    Johnny dit :
    et où voulait-elle aller?
    Anastasie dit :
    bref je savais qu'elle ne voulait pas trop rester là, elle voulait partir mais elle restait un peu pour ne pas me froisser
    Johnny dit :
    juste partir de là?
    Anastasie dit :
    rentrer à la maison je suppose, elle m'avait accompagné comme ça, ou plutôt on était dejà la, comme si
    Anastasie dit :
    le concert avait pris place peu a peu là ou on était
    Anastasie dit :
    et donc je la retenait un peu et là, au moment où Ani monte sur scène et commence « Knuckle down »...
    Johnny dit :
    et qu'est ce qui était douloureux ou cauchemardesque?
    Anastasie dit :
    fuck! Je perds l'équilibre à cause de la chaise pourrie, tombe de ma chaise (c'était des gradins très escarpés) en avant tête première et dégringole sur les gens comme dans un escalier et, la seule chose dont je suis consciente...j'entraîne maman!
    Anastasie dit :
    je sens bien sa main que je tiens, et que je devrais lâcher mais non! Je veux m'y retenir, en fait non, je sens bien que je ne m'y retiens pas, que je l'entraîne! Et je culpabilise HORRIBLEMENT pendant ma chute, je ne pense que ça, je ne vois qu’elle tomber mais je ne peux pas lui lâcher la main, je suis confite dans un mélange d’égoïsme et de culpabilité c’est horrible
    Anastasie dit :
    je me fais mal, un peu, on dégringole, mais elle la pauvre je sens qu'elle a trop peur, qu'elle se fait très mal, qu’elle ne comprend pas pourquoi ça arrive, pourquoi on tombe, pourquoi je l’ai entrainée, qu’est-ce qu’elle a fait pour mériter ça…alors qu’elle restait pour me faire plaisir…
    Johnny dit :
    et vous tombez où?
    Anastasie dit :
    et à l fin je m'arrête de tomber et je la sens au bout de ma main qui dégringole en se cognant encore deux mètre et chpak! qui tombe en avant se cogne la tête très fort et se pète le nez au moins. Le bruit et horrible, et sa jupe froissée longue d’été beige rosé à petites fleurs vole (le genre de jupe à laquelle je veux, en cet instant où je la vois s’éclater la tête, faire « câlin à la jupe », je me dis ça comme au ralenti, une jupe de maman qui sent bon, quoi), la pauvre !
    Anastasie dit :
    Et moi je suis atterrée devant ce que mon inconscient a fait (à ce moment je sais que je rêve)
    Anastasie dit :
    je ne comprends pas pourquoi je voulais faire ça à ma gentille maman (dans le reste du rêve elle était tout le temps gentille) alors que j’ai envie de lui faire câlin à la jupe,
    Anastasie dit :
    je ne COMPRENDS pas et je suis hébétée d'horreur et de peine et je voudrais la consoler mais je ne peux même pas parce qu'elle doit m'en vouloir horriblement! Je sais qu’en quelque sorte j’ai brisé mon lien de fille à maman et que je ne pourrai plus lui faire de câlins…
    Johnny dit :
    mais dans le rêve tu ne le faisais pas exprès de l'entrainer dans ta chute
    Anastasie dit :
    elle doit m’en vouloir et ne pas comprendre, elle qui est restée pour me faire plaisir, et moi...
    Johnny dit :
    elle le sais maman
    Anastasie dit :
    plus ou moins, parce qu’au moment ou je l'entraîne je sais que je devrais la lâcher
    Johnny dit :
    elle ne t'en veux pas, maman
    Anastasie dit :
    non non
    Johnny dit :
    tu le sais
    Anastasie dit :
    bien sur, qu'elle va douter de moi, se demander, penser
    Anastasie dit :
    que j'ai fait exprès, et moi je m’en veux même de lui faire éprouver ça, de lui faire penser que sa fille l’a fait tomber, parce qu’à la base elle m’aime et ça doit lui être horrible de se rendre compte que je suis une indigne, et moi je lui fait éprouver ce sentiment terrible pour une maman d’en vouloir à sa fille parce qu’elle vous fait mal et est malveillante etc.
    Anastasie dit :
    et là c pas fini
    Anastasie dit :
    je descend les quelques gradins jusqu a elle
    Anastasie dit :
    et Daniel l'a ramassée
    Anastasie dit :
    (il est un spectateur)
    Anastasie dit :
    et elle pleure comme une petite fille
    Anastasie dit :
    elle a cassé ses lunettes
    Anastasie dit :
    et Daniel lui dit "oh...tu t'es perdu le nez?"
    Anastasie dit :
    et il la console
    Anastasie dit :
    et moi je suis là les bras ballants et je ne peux rien faire
    Anastasie dit :
    même pas la consoler
    Anastasie dit :
    je sens bien que je ne suis pas la bienvenue
    Anastasie dit :
    ils ne me regardent pas méchamment mais juste avec consternation
    Johnny dit :
    bon, il faut appeller maman et lui raconter ce cauchemar, ce sera un très bonne entrée en matière!

  • Charité

    Egocentrisme (ontologique, pas ontique) de sa "charité chrétienne". Elle est clairvoyante, elle veut éclairer les gens. Mais ça présuppose toujours qu'elle détient la vérité Révelée (ce n'est pas là la prétention prétentieuse car ce n'est pas de sa faute, c'est par nature), alors elle veut leur faire voir les choses à travers elle (elle a bien raison si elle a la vérité). Parce que elle, elle est la vérité. Mais la vérité n'a pas de facteurs psychologiques, alors que les gens et le monde sont régis par des facteurs psychologiques. Elle n'a que faire de les considérer, mais du coup dans sa transmission de la vérité elle se plante comme une merde parce qu'elle ne prend pas en compte ces facteurs psychologiques, qui sont un codification humaine nécessaire. D'où les Grands Malentendus.

    Elle, elle voit qu'ils se trompent dans l'absolu (ce qui...n'existe pas!) alors elle leur pardonne parce qu'elle le voit. Elle leur pardonne comme un homme pardonne à un chien de chier sur le tapis (où l'on voit Dogville). Il ne peut pas lui en vouloir, mais il essaie de lui apprendre à ne pas le faire, et il n'a pas besoin de se justifier pour ça, c'est juste "Non, on ne chie pas sur le tapis, c'est comme ça, c'est le Bien." Elle leur pardonne aussi parce qu'elle n'a pas lutté pour obtenir cette vérité, on la lui a donné. Elle n'a donc aucune raison de ne pas les aider. Elle ne s'en est pas "sorti" toute seule, elle n'a donc pas à attendre que les autres s'en sortent tout seuls. Ni qu'ils s'en sortent tout court d'ailleurs, elle ne fait que les pardonner et les aimer. Mais tout est biaisé, en fait elle ne voit rien (parce qu'elle n'est pas humaine).

    Je dis: sa manière de leur faire voir les choses (même la vérité) ignore leurs raisons. Certes elle les voit, leurs raisons. Mais du haut de sa vérité, elle se leurre (elle pense les voir totalement parce qu'elle surplombe, mais elle oublie/ignore qu'un facteur psychologique ne peut se voir que de l'interieur) et ne les prends pas en charge pour ce qu'elles sont, elle ne les comprend pas, elle ne les pénètre pas de leur propre point de vue (psychologique).

    Elle les pardonne, ces raisons qu'elle voit, et elle aime les gens "malgré" ça.
    Mais ce pardon ne porte pas au bon endroit, il tombe dans le vide, manque la cible. Et celà, elle ne le sait ni ne l'envisage. Car fort de la "vérité" qui le génère, ce pardon est aveugle (sûr-de-soi), et comme la Vérité se dispense absolument de réflexivité (elle s'autocertifie par intuition dans le premier mouvement), le pardon tient en un seul mouvement. Il n'y a rien pour le rattrapper, pour le rectifier, aucun retour qui ait une raison d'être.

    Ce que je dis, c'est qu'il y a une forme de violence (l'arrogance dogvillienne) dans ce pardon absolu (qui est son être, donc c'est la merde). Ce que je dis, c'est qu'il y a dans ce pardon absolu (qui appartient par essence à l'amour? A tout amour? Est-ce que c'est tous les pardons? Ou seulement ce putain d'"amour Jésus"?) un refus d'appréhender les raisons de l'autre pour ce qu'elles sont, c'est à dire les choses pour ce qu'elles sont. Les motifs/intentions de gens sont psychologiques, les choses font sens pour eux. Or ces motifs, elle les entends, mais ils sont pv~p, ils ne pèsent pas, ne valent pas, sont écrasées par un pardon implacable et inconditionnel*. Or les raisons sont des conditions, les condition dans lesquelles (pour lesquelles) se passent telles ou telles choses. Les réduire à néant, c'est dénier tout simplement la chose pardonnée (car nier le "pourquoi" de son apparition). Ce qui discrédite le pardon à l'instant même. Discrédite tout, tout est une erreur.
    *Le pardon inconditionnel ignore les condition.

    Dans tout celà, il y a une tension si elle est humaine. Alors elle est très violente. Si elle ne l'est pas, alors c'est seulement qu'elle est incapable de comprendre (les humains). Elle ne peut qu'aimer absurdément.

    Il s'agit finalement (ce dont je me rendais compte plus tôt) d'un moyen psychologique comme un autre pour ne pas prendre en charge le réel. Ce en quoi tient le "feeling Jesus": prendre en charge le réel quel qu'il soit (ce qui revient à: pas du tout).

    Il est bô mon inconscient, il est habile, je suis fière de toi mon bébé. Tu es bien armé pour me faire traverser l'existence forte du sentiment que j'ai raison.

  • aveuglement

    Moi j'ai découvert ce vendredi le malentendu. Alors ça m'a pris un petit bout' pour bien comprendre ce qui s'était passé entre toi et moi, de toi à moi plutôt.

    Moi j'aime les gens assez absolument et naturellement (éprouvant la franchise de mon sentiment) je pense toujours que c'est pareil pour eux, que c'est acquis qu'on s'aime anyways.

    Mais non. Ce n'est pas du tout acquis, il suffit d'un grain de sable.

    Moi, je pense toujours que les gens savent que je les aime, qu'ils ont confiance en mon amitié et donc en ma bienveillance (qui sont vraies), et donc (le plus important dans ce cas de figure) qu'ils vont forcément chercher à interpréter mes actes et mes paroles à cette lumière, positivement.

    J'ai été aveugle quand j'ai passé ce coup de téléphone, j'étais sûre que cet acte si peu naturel allait être interprété positivement d'autant plus qu'il était bizarre, ce qui appelait un questionnement. Ca m'a un peu coûté, de faire ça, c'était un acte au sens plein, motivé et actif, qui signifiait quelque chose, qui voulait prouver.

    Je comprends que l'on puisse l'interpréter selon sa bizarrerie, c'est à dire mal, comme une absurde volonté de blesser. Mais ce qui me fait chier c'est que je n’ai pas eu le bénéfice du doute. La pire des raisons que tu as trouvée, même si elle a l'air de se tenir, ne devrait pas être de soi la bonne! Ca prend un effort pour comprendre les intentions des gens, et il va de soi qu'en amitié on fait cet effort tout naturellement.

    Ma peine, c’est de voir que l'amitié et l'attention que je t'ai toujours manifestées n'ont eu aucun poids et n’ont pas joué dans ton jugement. Il n'y a que ton mauvais soupçon qui eu du crédit. Horreur. Je ne sais pas si je suis très claire, ça sonne dramatique tout ça parce que j'essaie d'être claire alors ça prend des grandes idées.

    Donc je deale actuellement avec la prise de conscience que non, qu’on ne peut pas s'appuyer sur l'amitié des gens pour compter sur leur interprétation bienveillante.

    Je n'ai rien vu, en fait, parce que je me projetais en toi et te voyais pareille.

    De l'eau passe sous le pont tranquillement, je réalise ce qu'il y a a réaliser et digère ce qu'il y a à digérer, ce que je n'ai pas vu, pourquoi, et la leçon à en tirer.

    Je considère que c'est bien fait pour moi, la leçon est bien comprise, tu vois : je suis occupée profondément à agir moralement alors que le monde est régit par des motifs psychologiques, du coup ma morale est mésinterprétée et travestie parce que perçue d'un point de vue totalement étranger au mien, qui est le point de vue normal, c'est moi qui hallucine... ce cas-ci en est la preuve la plus totalement ridicule.

  • état de fait

    Je ne suis au repos que lorsque glissée dans un modèle (pattern), dans une Conception du monde et de moi. Jésus ou Papa.

    Je n'ai aucune hiérarchie dans ma manière d'appréhender les choses. Il n'y a que du grand, du capital, de l'imporant, que du significatif. (ce qui veut dire: que des évènements qui remettent ontologiquement en question).
    C'est parce que je pense que tout celà n'est pas pour rien. Il y a un télos et des révolutions successives qui y mènent.