Quatre bris de potiche se trouvaient devant ma porte
ce matin.
Le premier réclama sa colle
le second sa moitié
le troisième, à être caressé
le quatrième, tranchant, n'a rien dit.
Le pot était tombé de l'étage du dessus, chez Alexandre, et il n'y avait personne. Peut-être l'avait-elle jeté par terre de rage ou de dépit dans une de ces performances où l'on jète au sol des vases millénaires.
Une seconde vie, mais toujours partagée entre celui qui veut sa colle, celui qui veut sa moitié, le tranchant et l'autre. Peut-être était-ce, au fond, la seconde vie d'Alexandre que je regardais l'air perplexe en pyjama. Une vie où la performance est finalement de montrer au grand jour ses polarités, de les matérialiser enfin, avec le soulagement de transformer la tension en rupture.