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Coffrée

Je me suis coffrée, hein, c'est ça que j'ai fait.

Ici, tout est noir, tendre et sourd, calciné dans la lumière changeante.

Le sol spongieux sent le corail bouilli, la muqueuse rôtie au soleil.

Il ne faut pas se leurer, cet isolement, c'est pour que puisse continuer à battre le coeur.

Sans echo

Sans menaces

Sans menaces des objets pointus, des coins de la pièce,

ni de la mer, ni des passants.

Moi, avec mon coffre noir, je ne crains plus les passants.

Avec mon écrain sans issue, je vis dans un monde où meurt le jugement,

à la manière dont un grand prédateur suffoque sur une terre sans proie.

Ainsi, les DENTS DU JUGEMENT CLAQUENT DANS LE VIDE.

Calfeutrée au sein de mousses vénéneuses,

dans un espace clôt où la lumière ne s'allume que pour noyer les bruits,

et les bruits ne résonnent qu'en tombant dans un gouffre noir.

Ceux, constants, du coeur, à la chaleur de poix,

Ceux, fluctuants, du sang à la coulée de plomb.

Pour le reste, les êtres pénètrent et passent dans des vapeurs de goudron, et actionnent la pompe habituelle, la pompe à musique, la pompe à paroles au son cristallin.

C'est dans cet environnement que se passeront peut-être, avec l'habitude, les rires d'enfant.

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