Elie-H me coince, me soupçonne sans cesse de crime, de méchanceté, de bassesse, il creuse un chantre noir dans mon corps. Dans mon coeur qui jamais peut-être ne s'en remettra. Ca c'est de l'ordre du crime pourtant. Je devrais savoir qu'il ment et que je ne mourrai pas parce qu'il ment et j'ai découvert comment ça marche avec lui le mensonge, comme pour lui c'est facile, un aveuglement qui ne regarde que lui comme un autre. c'est qu'il ne me laisse pas ressentir ce que je ressens sans en faire aussitôt un crime. Alors je suis lasse de lutter contre ce jugement terrible qui chaque jour par sa main se jette sur ma personne, qui elle continue de douter. Plus on avance et plus je crois qu'il n'y croit plus tout en m'accusant. Il ne respecte rien. Jusqu'ici toujours il m'a fait plier à son rythme mais il faut que je réalise cette fois-ci qu'on est à égalité. Il ne souffre pas plus. Mais j'ai peur que cette égalité tu comme toujours une partie de ma tendresse, riche de nos écarts. Que l'égalité, au lieu d'attiser l'empathie, la glace. La change en méfiance acérée pour un rival. C'est une triste fin, personne ne souhaite cela. Elie-H me demande, sur ces bases, de m'engager. Il ne sait pas que depuis que j'ai admis qu'il ne souffrait pas plus, je n'ai plus envie de mourrir parce que je n'ai plus honteusement tort. Oh la grande nouvelle. Je n'ai plus envie de mourrir, je ne suis plus qu'amère, curieuse et pessimiste. C'est une nouvelle donne.
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baby
Dans le rève, j'avais tué un bébé je crois, il empestait la pièce et l'odeur me collait à la peau alors je ne sais plus pourquoi je me rendais en plein air dans un stade et il me semble que j'étais hétérosexuelle et extrêmement jeune et désolée. Les toits étaient bas, nord-africains, et le ciel bleu rosé, l'air tiède, n'était-ce cette conscience horrible du crime que j'avais comis.
TOUT CE TEMPS DE PAIX QUI PASSE!