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rêves

  • baby

    Dans le rève, j'avais tué un bébé je crois, il empestait la pièce et l'odeur me collait à la peau alors je ne sais plus pourquoi je me rendais en plein air dans un stade et il me semble que j'étais hétérosexuelle et extrêmement jeune et désolée. Les toits étaient bas, nord-africains, et le ciel bleu rosé, l'air tiède, n'était-ce cette conscience horrible du crime que j'avais comis.

     

    TOUT CE TEMPS DE PAIX QUI PASSE!

  • bar-que

    Eve de bon matin, des siècles plus tard ;

    oscille toujours et tente.

    Eve sur une barque qu'elle n'arrive pas à remettre à flots,

    Eve sur une barque percée, sur une barque trop légère.

    Eve a honte. Elle rame de toutes ses forces mais rien n'y fait.

    ***

    Elle pousse la porte et reconnaît Sandra de profil, se détourne car n'ose pas regarder et traverse le groupe d'amies, les regards posés sur elle, sans les regarder.

    mais soudain des mains sur son épaule et de la chaleur, des sourires et les accolades.

    Dubitative mais très émue, elle en profite mais se rend compte avec horreur qu'il s'agit d'un malentendu et qu'elle est toujours aussi enfermée, seule à savoir les raisons et l'issue.

    Elle s'enfuit, n'ayant pas le courage des les détromper.

  • paranoid park

    Je la rencontre tous les soirs autour d’une table de pique nique dans le parc où je me cache (ou proche de là où j’habite, ou plutôt attends le soir tous le jour), elle est là comme tellement attendue que j’en ressens un léger écoeurement (ou mépris pour moi-même tourné tout contre elle) en k-way rouge (hmm),l’air pressée ou précipitée, contente ou désinvolte, et moi en k-way jaune ( !), ce soir elle m’a amenée une pâtisserie à la crème que je regarde d’emblée avec convoitise et écoeurement toujours (pour ma convoitise ou pour sa désinvolture), on s’assoit pour la manger sur la table plongées dans l’obsurité d’un parc la nuit et des lumières de la ville, avec ses bancs en bois, visqueuse de l’humidité du soir et verdie d’être dehors, elle tout en parlant, elle me raconte ses histoires, sa journée comme quelqu’un qui a peu de temps et qui est contente (simplement) de me voir, elle ne se rend pas compte que moi je l’attends là presque tout le jour comme un animal caché et que je ne sors que pour la voir, elle est bien consciente en même temps de ce qui se passe me regarde manger le gâteau comme une maman regarderait son petit criminel affamé manger le repas apporté derrière la vitre de la prison ou une femme mariée regarderait son amant dévorer un repas escamoté pour lui et réchauffé au milieu de la nuit dans une cuisine au néon, je prends le gâteau dans mes mains, c’est bon (ça m’énerve), je m’occupe à gérer la crème qui s’évanouit sous la pression de mes lèvres et la meringue qui se ratatine dans ma bouche une fois brisée ne me laissant qu’une frange blanche autour de la bouche et un peu de gêne, elle parle elle parle et me parle toujours de son mari, même sans s’en rendre compte, de ses avis, et je suis jalouse de l’accès privé qu’elle a à sa vie à lui et c’est désagréable parce qu’il est mon psy alors il est un peu mystérieux et je le déteste en secret et j’ai peur de son jugement, une fois revenu dans sa vie privée (dans laquelle elle est), quand tous ses patients doivent devenir comme une masse pathétique indifférenciée, et je déteste le fait que sur cela je n’ai aucun pouvoir et que je n’ai qu’un temps de séance par jour pour le convaincre que je suis une personne singulière (et sans doute mieux que les autres), et elle me raconte comme une anecdote que hier soir alors qu’elle lui demandait « innocemment » de mes nouvelles une fois bordés tous deux dans leur chambre chaude et claire (ou qu’elle achève de se déshabiller et que lui lit le journal, souriant) il a dit « Oh, elle, mais j’ai à peine commencé à la nettoyer ! » avec un ton abject et moqueur. Aussitôt j’entends « Oh, elle, elle est encore comme ces pauvres filles qui veulent me duper et qui s’y croient trop alors qu’elle ne me donne que ses couches superficielles à nettoyer, elle est comme les autres, elle est comme les autres), pauvre fille… boaf je vais récurer ça comme JE récure les autres ». J’entends ça et je vois rouge tout en rougissant, et je lui en veux terriblement de ne pas se rendre compte et de me raconter ça comme ça et je décide sur le champ d’arrêter cette relation absurde et malsaine, je fais une petite scène. Mais je sais que je ne vais pas l’arrêter et que je vais rester, quand elle sera partie, à ressasser tout ça dans mon antre « et le connard il a dit ça, et elle, cette pute, je rêve ! elle m’a dit ça ! etc ».

  • Jocelyn

    C’est drôle le rêve qui a suivi, y avait plein de références à ma journée, d’abord une sorte d’oral d’admission au master 2 avec Jocelyn Benoist, corpulent, pas très jeune, très prétentieux et très fort, très sûr de lui qui m’intimidait –d’ailleurs j’oubliais tout et était très mauvaise, et j’essayais de lui faire sentir que je suis bonne, en fait, et j’y arrivais pas, je sentais que le charme n’opérait pas et qu’il ne voyait pas qui j’étais et qu’il me méjugeait et ne m’aimait pas, ne me remarquait même pas, et allait me recaler ! et à un autre moment, depuis un escalier, il se retournait vers moi et me donnait des conseils confidentiels (des clefs) pour réussi à être la meilleure, dont le plus important qui me semblait LA clef : « et…lisez la fin des chapitres ! » disait-il avec l’air entendu et moralisateur; c’est vrai que je disais à ma coloc avant de m’endormir que je ne lisais pas toujours les fins ; et ce conseil me marquait tellement dans le rêve qu’il m’en reste quelque chose là, c’est comme si dieu avait parlé et me donnait une seconde chance d’être la meilleure des meilleure, à cette condition (lire la fin des chapitres), condition évidente que je connaissais depuis le début mais n’avait pas l’autodiscipline pour l’appliquer, là encore il suffisait qu’une autorité masculine me le dise ; toutes ces choses que je sais que je devrais faire, au fond, I’m craving que quelqu’un me le dise, c’est comme le flic dans l’état de NYC qui m’a dit de conduire plus lentement m’a ainsi permis (au sens de : rendre possible) de le faire. Jocelyn Benoist m’a autorisé à lire la fin des chapitres en rêve !! youhoo ! Et ensuite, dans le rêve, on partait (il devait partir et je le poursuivais/suivais, je crois) sur un ponton flottant sur une mer agitée, ou une barque, un peu dangereux. Et après je me trouvais avec les amies du collège dans un hall de colonie de vacances (de tournée) avant le grand départ du retour dans les maisons, et personne ne m’aimait trop (typique des rêves paranoïaques récurents), je me sentais trop honteuse et pas bien, et je me changeais et le DG arrivait et j’étais en culotte et je cachais mes seins, et je me disais « mon dieu mais ça n’arrive que dans les rêves ce genre de situation horrible où on est tout nu en public, comment ça se fait que ça m’arrive en vrai !? » et HEUREUSEMENT ma coloc a passé la tête par la porte et m’a réveillée avec un grand sourire. Tout ça, quoi… c’est bizarre, quand même.
    J’ai hâte de voir à quoi ressemble le vrai Jocelyn Benoist.

  • termitière

    J’ai rêvé d’elle, hein, on était dans un dédale encore, un dédale souterrain comme une termitière ou une mine, avec des escaliers (ou des rails décatis) qui n’en finissent pas, souterrain parce que les parois étaient comme de terre, ou de pierre ou de grotte, mais on débouchait parfois sur un balcon aérien et branlant, d’ailleurs la conscience de monter sans cesse rendait absurde ces parois de terre. Ou dans un bâtiment immense clandestinement la nuit, une école peut-être, dans laquelle il y aurait eu des ateliers d’art ou les gens travaillent la nuit. Alors je ne pouvais pas la renverser par terre là tout de suite parce qu’on risquait de choquer un ou deux étudiants éberlués, si jeunes qu’ils auraient détourné la tête. Et je le faisais pourtant, (elle sait) comme parfois j’ai les mains qui s’affolent, qui s’aimantent et ne peuvent rien faire d’autre que toucher, je me souviens très bien du toucher dans le rêve. Elle me tenait par la main et marchait devant, elle devait savoir ce qu’on faisait là moi je n’arrivais pas à me le rappeler, en fait je n’arrivais pas à y penser tellement je ne voulais que l’avoir là tout de suite je ne savais plus rien d’autre. Comme un cadeau hallucinant je ne savais pas si ça allait durer (je me disais bien que si je me concentrais pour savoir ce qu’on faisait là j’aurais su si ça allait durer et ma peur serait partie mais aussitôt cette pensée disparaissait dans mon désir comme dans un brouillard) et, tétanisée d’angoisse et ne comprenant rien je ne pouvais penser à autre chose qu’à elle, sa main dans ce couloir. Elle ne s’en rendait pas compte je crois, elle était gentiment étonnée de mon empressement, amusée un peu, comme si ça appartenait à mon excentrique caractère... (mais ce qui appartient à mon caractère est –ou fait- la réalité). Ce qui aurait dû objectivement me confirmer que tout était dans ma tête (si elle n’est pas inquiète alors je n’ai pas à m’inquiéter), que je n’allais pas la perdre à la minute. Mais aussitôt apparue cette prise de conscience se noyait également dans le brouillard, était rangée dans un coin me disant : oui, d’accord, tant mieux, mais JE LA VEUX TOUT DE SUITE (on ne sait jamais).

    Il n’y a pas de suite au rêve, ou je ne m’en souviens pas, le réveil a dû sonner.

    Je pense à elle toute cette journée, je me souviens tellement du toucher ça me rend folle.

  • Bon anniversaire

    Johnny dit :
    Bonjour la poule
    Johnny dit :
    je te fais un bisou en vitesse
    Johnny dit :
    je doit y aller
    Johnny dit :
    comment ça va aujourd'hui?
    Anastasie dit :
    pareil
    Johnny dit :
    es-tu allée à la capoeira finalement?
    Anastasie dit :
    d'ici un semaine ça passera un peu
    Anastasie dit :
    oui mais j'en suis partie
    Johnny dit :
    et comment va ton sommeil?
    Anastasie dit :
    ils étaient tous trop heureux et j'avais une mauvaise énergie
    Anastasie dit :
    J’aurais mal joué et pourri la roda
    Anastasie dit :
    mal le sommeil, je ne m'endors pas
    Anastasie dit :
    mais ça va passer
    Johnny dit :
    et les cauchemars?
    Anastasie dit :
    C’est drôle que tu dises ça
    Johnny dit :
    pourquoi drôle?
    Anastasie dit :
    J'ai rêvé que papa était parti faire une retraite dans la forêt, il allait mal, il était seul, décharné décadent malheureux et condamné, il n'essayait pas de se sauver mais d’aller se cacher pour mourir, un peu, ou trouver quelque chose, un sens, avant de mourir, ou peut-être, avec sa naïveté de la fin, qu’il voulait aller commencer une nouvelle vie là où on l’accepterait, là où il n’y a personne, comme il le disait pour l’Afrique. Je le vois, sa silhouette mais maigre et vouté et les yeux creux, avec se cheveux noirs frisés. Personne ne l’aimait ni ne l’avait vu depuis longtemps. Je le vois mais je n’y suis pas quand il y est, dans mon rêve, c’est rétrospectif, c’est bien avant que je n’y arrive que lui il arrive là bas. J’apprends qu’il y est parti il y a x temps. Je ne sais rien de plus. Je partirai, plus tard, le chercher.
    Anastasie dit :
    Donc j’arrive dans une espèce de maison mêlée d’arbres avec des escaliers, chez une communauté de hippies il semble mais un peu délabrée, y a peut-être plus personne qui vit là, il y a un escalator sous une verrière avec la jungle à travers, je suis dessus, je monte, et là il y a V., il descend, ou pas, je ne sais, il m’attendait, il est chez lui mais il a quelque chose de spécial dans son attitude, il m’attendait, il est en même temps un peu négligé, nonchalant. La situation est exceptionnelle et inattendue pour moi, pas pour lui, il m’attendait, un peu désinvolte et dépassé à l'intérieur mais ne me le montrant surtout pas, ou vraiment blazé.
    Anastasie dit :
    C’était comme un peu tendu entre nous, mal à l'aise, je ne l’ai pas vu depuis longtemps mais je ne suis pas là pour lui, alors ça me met mal à l’aise. Lui il s’y attend, à mon malaise, il surplombe un peu la situation, comprend pourquoi je suis mal à l’aise à son égard, je me sens comme parfois quand j’ai l’impression qu’il me juge. Mais je sais qu’il sait pourquoi je suis là. On ne parle presque pas pendant un moment.
    Anastasie dit :
    Puis je lui demande si papa est mort
    Anastasie dit :
    Ce qui explicite le summum du triste de la situation parce que dans cet endroit sa mort ne peut avoir eu lieu que dans une solitude extrême. Parce qu’il n’a rien à voir avec ses gens. D’ailleurs V. n’est pas touché, il est des gens qui ont vu passer papa comme un étranger, en lui étant indifférents, comme si c’était un zarbi à qui il ne pouvait arriver que ça…
    Anastasie dit :
    alors il me dit non
    Anastasie dit :
    puis oui
    Anastasie dit :
    puis non
    Anastasie dit :
    il est mal à l'aise, il minaude, il me manipule ou s’amuse un peu, ou peut-être ne le sait-il pas, il se venge un peu, je ne sais pas.
    Anastasie dit :
    Alors là j'erre un peu, dans l’endroit moussu et ruinu, je le cherche un peu, j’oscille entre fatalisme et timide espoir, j’ai honte d’être là un peu, d’être là trop tard, je ne sais plus s’il est même vraiment venu ici, je suis en cachette un peu, je ne veux pas que les hippies me voient, mais il n’y a personne, puis j’ai honte de ne pas savoir si V. disait ça pour plaisanter ou non, je ne sais sur quel pied danser.
    Anastasie dit :
    et il me dit alors avec l’air plus sérieux(et plus gêné) de ce qui est plus vrai qu'il est mort ce soir à 20h.
    Anastasie dit :
    C'est-à-dire avant que j'arrive.
    Anastasie dit :
    je l'imagine tout décharné
    Johnny dit :
    c'est l'anniversaire, ces jours ci, non?
    Anastasie dit :
    oh!! j'y avais pas pensé!!!
    Anastasie dit :
    et puis là donc, je suis envahie d'une tristesse infinie, comme si elle était autorisée maintenant, ce que je n’osais pas parce que je n’étais sûre de rien, mais là tout était donc vrai, quelle malheur et c’est trop tard, et c’est fini, ou en tout cas j’ai la place que je dois avoir, dans ma vie, je suis là après lui et j’ai le droit et j’ai raison et j’ai raison d’être triste, je suis tellement triste c’est comme un abat d’eau.
    Anastasie dit :
    pour lui d'abord
    Anastasie dit :
    puis pour moi, parce que (et là un souvenir tout frais m’apparaît aussitôt comme si je l’avais bien sûr eu depuis le début du rêve) maman est morte y a si peu de temps ! C’est donc vrai, j’ai tout perdu…
    Anastasie dit :
    Dans ce souvenir, qui est la veille (et est donc visuel puisque c’est un rêve), je la vois très bien dans son cercueil
    Anastasie dit :
    avec un tête très réaliste semblable à celle de manou mais c’est bien tout à fait maman, la vraie, mais morte, pas endormie ni tarabiscotée/transformée en une autre comme les morts de rêves ou de cinema, non, la vraie maman mais morte
    Johnny dit :
    oooohhhhh
    Anastasie dit :
    avec tous les attributs de la mort que j'ai vus pour de vrai, la maigreur, la peau détendue, la bouche…tu sais
    Anastasie dit :
    je fais ça très bien sur maman, lui mettre ces attributs sur la face, ça m’impressionne même dans le rêve
    Anastasie dit :
    et là je suis TELLEMENT TRISTE
    Anastasie dit :
    pour moi, pour mon sort tristissime
    Anastasie dit :
    ils sont mort les deux en si peu de temps
    Anastasie dit :
    et je suis orpheline (je pense le mot plusieurs fois!)
    Anastasie dit :
    et tout ce bonheur a disparu d'une shot
    Anastasie dit :
    sans préavis, tellement indu et inattendu
    Anastasie dit :
    dans un cataclysme
    Anastasie dit :
    et je suis toute seule dans la jungle avec V. qui me regarde
    Anastasie dit :
    dans cette maison labyrinthique de hippie et je suis tellement triste, d’une tristesse simple et légitime parce que c’est un cataclysme.
    Anastasie dit :
    Dans tout ça papa est un peu comme Kurtz dans Au Coeur des Ténèbres de Conrad (et moi un peu Marlow je suppose)
    Anastasie dit :
    tu vois, hein
    Anastasie dit :
    parti fou dans sa retraite, parti se retirer avec sa folie, la mettre à l’épreuve, la vivre pleinement, ou la cacher
    Anastasie dit :
    et finalement mort tout seul dans un échec et agonisant, sans réponses, ou si, je sais pas, non sans réponse, on ne peut que le plaindre tellement, cet échec, cette fin
    Johnny dit :
    petite chose
    Anastasie dit :
    et je pleure pleure pleure
    Anastasie dit :
    Il y a l'angoisse aussi comme dans le livre, y a l'air d'y avoir un mystère autour de cette fin, un truc démoniaque, j’ai peur un peu
    Anastasie dit :
    je ne crois pas totalement V.
    Anastasie dit :
    je ne sais rien et personne ne veut me dire quoi que ce soit
    Anastasie dit :
    sur le séjour de papa et sa mort
    Anastasie dit :
    je suis pas sure qu'il soit mort
    Anastasie dit :
    on ne me propose pas de le voir
    Anastasie dit :
    il n'est juste pas ici.
    Anastasie dit :
    et ce souvenir de maman morte!! Avec tout un tragique autour que mon souvenir effleure, un AUTRE tragique, pas gommé par celui là, juste côte à côtes mais je n’ai pas besoin de m’en souvenir.
    Anastasie dit :
    voilà pour le cauchemar.
    Johnny dit :
    ooohhhhhh
    Johnny dit :
    pirilline
    Johnny dit :
    je suis desolé
    Anastasie dit :
    Au fait, c’est demain, l'anniversaire
    Johnny dit :
    je dois y aller maintenant
    Anastasie dit :
    oui
    Anastasie dit :
    au revoir!
    Johnny dit :
    bisous

  • paranoïa toujours

    Encore D. et moi prises au piège au fond d'un endroit situé comme le fond de Miramar à Biarritz mais beaucoup plus grand, y avait comme accès à un gymnase immense et bas de plafond sous l'hotel du palais (à cause du danger réel par mer forte), où on était allées (je sais plus pourquoi). J'avais comme d'hab' lot de problèmes relationnels en général, je devais voir Hamza (qui était Zaher) parce qu'il m'en voulait, il y a d'autre gens aussi que je devais voir, Régis peut-être, il y avait des urgences relationnelles, des endroits où j'avais rdv, où je devais aller pour ne pas perdre mes amis, tout en doutant de si déjà j'y serais toujours la bienvenue. Une fête avec des lampions sur des quais? Il y avait Jean aussi, qui voyait de loin mon histoire avec D. et me jugeait. Les gens ne savaient pas à quoi j'étais occupée (préoccupée, dedans), alors ils me jugeaient très sévèrement pour mon manque d'attention et de présence, mon égoisme, mon mutisme, mon ronchonisme. Parce que j'étais tellement préoccupée que je ne parlais pas, n'y allais pas, était comme stupide. C'était désolant mais je n'avais pas le choix, histoire de priorité dans la vie. Ca sentait l'orage, mais pas encore l'ouragan. C'était comme une soirée de feu d'artifice un peu, tout le monde dehors mais comme si les gens avaient été poussés dehors. C'est ça qui faisait l'urgence. Mais moi mon urgence elle était pas là, j'étais un peu anesthésiée aux choses extérieures et incapable d'analyse et maudissant le fait que tout tombe tout en même temps. Evidemment je courrais après D., mais moins au début qu'à la fin, enfin si, au début, mais implicitement, je ne sais plus si elle était avec moi ou pas. Bref on va dans cet endroit (on s'y réfugie?), y avait aussi maman et chloé, mais moi je discute et tergiverse avec D. des heures, en fait, intimité ,un peu, peut-être est-ce ma chambre du Bouscat, je veux la convaincre, je suis un peu désepérée. Mais là encore je fais du forcing, elle ces temps-ci elle est ailleurs, elle a d'autres personnes, elle est occupée, je lui fait l'effet d'un truc qui lui bourdonne désagréablement autour. Mais je réussis un peu à la tourmenter, à la refaire tomber amoureuse de moi un peu. Et puis on sort, et là on voit que tout le monde meurt, que la mer frappe tellement fort comme un jet de pierre, y a plus que du plat d'eau qui brasse des cailloux et fauche les jambes et les arbres, je me dis oh! que tout ce après quoi je courrais la veille au soir, les gens, a disparu. Ou alors sont safe et identiques de l'autre côté (avec les lampions, tout ça) et que c'est ici la fin du monde, que c'est nous qui sommes coincés. On a perdu, avec D. (ou seulement moi) la notion du temps et de l'exterieur, on est piégées et on ne sait pas si c'est juste nous ou tout le monde (s'il faut s'inquiéter pour les autres ou pas). Je suis TERRIFIéE tétanisée mais là encore tellement préoccupée par mon affaire sentimentale que je ne vois rien, je ne fais rien, suis incapable de réagir efficacement, j'ai juste atrocement peur mais de l'interieur aussi, de la fin de l'existence de D. pour moi (ou moi pour elle), je suis partagée entre un fatalisme plein d'effroi "on va mourrir" et un vague espoir que non, mais je ne fais rien. La mer est impressionante de puissance, ce n'est pas le volume d'eau c'est la force des lame qui percutent et dévastent tout comme des jets de plomb. Là où une lame passe elle se retire et plus rien. Il n'y a plus que cette mer devant nous, quelques personnes fuient affolées (seulement là où l'eau n'est pas arrivée, personne ne survit à la lame, à l'horizon le désert...il ne reste que quelques minutes ou des heures, ou la mer n'atteindra pas plus haut ou dans dix secondes la ville sera rasée, on ne sait, je ne sais, j'ai perdu la notion du temps et manqué les évènements je n'ai aucune idée de l'origine ni de la portée, je me réveille dans un cauchemar), d'autres se réfugient dans le gymnase. Que s'est-il passé pendant notre discussion? On se débat un peu, D. a des dessins dans les mains, ses choses qui lui appartiennent et lui rappellent d'autres gens. Elle n'a pas l'air de trouver la situation dramatique, elle est juste saoulée. Elle veut partir, elle n'est pas aux prises avec la même hébétude que moi. Ca la touche moins, sa tête fonctionne normalement. Elle me dit plusieurs phrases embrouillées que je ne comprends pas, finalement je lui dis unpeu au hasard parce qu'il y a des chances que ce soit ça "en fait tu me demandes de te laisser ne pas m'aimer" et elle me dit c'est exatement ça. Ca revient à s'il te plait! fous moi la paix! Elle me supplie un peu ,vu les circonstances elle n'en peut plus. Pendant tout ce temps je m'inquiétais pour maman et chloé mais finalement elles vont bien. Evidemment maman arrive et m'engueule parce que, tout occupée à mes problèmes psychologicorelationels, je fais n'importe quoi en matière ed sécurité et de solution, c'est à dire rien. C'est curieux, en meme temps comme d'habitude elle minimise un peu tout, elle prend les choses en main un peu, elle trouve ça normal, elle veut partir, c'est tout. Elle me trouve bizarre, sent ce qu'il se passe et me juge très sévèrement aussi. Comme quand il s'agit de D., elle désapprouve tellement que je sens un petit "c'est bien fait pour toi". Je l'énerve. Moi j'ai TRES peur en général, c'est la fin du monde pour moi sous tous ses aspects, dedans et dehors, je suis tétanisée à l'idée de ne plus revoir D., et la perdre de vue dans ce chaos signifierait ça. Je ne la lache pas d'une semelle. Mais en même temps c'est faire l'inverse de ce qu'elle m'a demandé, je me sens pitoyable. Mais c'est comme vital, je ne peux pas la perdre de vue; ou je me disloque et je me retrouve aux mains de ces gens et ce monde aux valeurs étrangères où l'amour est ignoré et moqué et je meurs comme un poisson dans l'air. Ils incarnent la négation même de mon monde, il sèment le doute car ils arrivent à vivre: qui aura raison au dernier instant?
    Plus tard dans lerêve, il y a Jean qui arrive en mongolfière (ce n'est pas lui) et qui réchappe du crash à côté de moi et maman, la mongolfière n'a plus que la nacelle et tombe dans un fatras de fils sur la place où on voit la Garonne à Langon.

    Ce matin je suis un peu hébétée, un peu. J'ai retrouvé mes colocs toujours attablés à leur table de poker à 7h. Le décalage est immense.

    Une formule magique contre ces p... de rêves? De désensorcellement?

  • le chat et l'amoureuse

    Dis donc j'ai encore fait un rêve, mais il était atroce celui-là (j'ai même pas entendu mon réveil, là j'ai une heure de retard pour aller travailler). Ce rêve est un mauvais présage c'est sûr (au sens des présages de l’antiquité, le ciel, les oiseaux…) ! Tu avais les cheveux courts, dedans, ce qui est bizarre (tu as toujours les cheveux longs dans mes rêves) mais précisément ce qui rend le truc prémonitoire parce que c'est la vérité, que tu as les cheveux courts, et alors que je ne t'ai pas vue je le rêve quand même, c'est que c'était la vrai toi et pas la toi de mon idée ni de mes rêves. L'autre chose qui donne à ce rêve une emprise sur la réalité c'est qu'il en a eu une de fait, (ou l’inverse); dans le rêve quand finalement tu pars à tout jamais (tu 'enfuis même tellement tu en as marre) je reste dans l'auberge de jeunesse toute seule (parce qu’il n’y a pas longtemps j'étais à Londres à l'auberge dans un dortoir), je monte dans le dortoir où y a des lits superposés, et y a un gars chiant avec un look de con qui me suit, qui me parle, qui me fais chier, je me dis qu'il va me saouler (ça m’est insupportable mais en même temps c’est le summum alors j’imagine que c’est ce que je mérite…) alors que j'en ai vraiment pas envie (que j’en suis…incapable !) et que je suis prise hyper puissamment dans mes sentiments et très occupée à l'intérieur de ma tête, mais il insiste, il a une casquette et bizarrement il se couche tout habillé dans son lit (en dessous du mien) tout en me parlant malgré mon peu de répondant, ce qui me fait chier parce que moi je pensais me coucher pour lire ou réfléchir à l'heure où y a personne dans le dorm,tu sais, et on dirait qu'il l'a deviné alors il fait ce qui me fait le plus chier, il s'installe, sans hâte, comme s'il savait qu'il allait m'avoir de toute façon (ça c'est le roman de Faulkner que je lis, où la pauvre fille est coincée au milieu de gars pas pressés parce qu'ils savent qu'elle ne peut pas s'enfuir), tout en me parlant alors que je ne lui réponds presque pas et que je suis presque agressive (tout en sachant que ça ne sert à rien, que c'est fatal il va m'emmerder jusqu'au bout, j'ai un peu peur d'ailleurs), alors là je vais dans la salle de bain (toujours philosophant et n’en croyant pas mes yeux de ce qui m’arrive avec toi, mais le prenant avec fatalisme serein –et horrifié-) et... je vois plein de sang dans la baignoire...enfin pas plein, juste un peu, barbouillé... je ne m'approche pas, je me dis je ne sais pas comment que c'est normal, je vais au lavabo sans m'avancer davantage vers la baignoire (c'est la salle de bain toute blanche de mes parents de la maison) j'ouvre le robinet et là j'entend des petits couinements à mes pieds...comme des miaulements... et il y a la trousse de toilette (le vanity) de je ne sais pas qui (cylindrique usée en coton gris toute molle) qui s'agite faiblement (moi je ne pense toujours qu'à toi, je suis atterrée et pas du tout concernée par ce qui m'entoure) alors j'ouvre tout en pressentant quand même un truc horrible, et je regarde à peine: il y a un petit tas blanchâtre squelettique qui couine de douleur, comme un lapin avant de le faire cuire mais sans sang, juste translucide et maigre, ridicule... les salauds ! Ils (je fais tout de suite le rapprochement avec le gros con d'à côté) ont écorché vif le chat adorable et l'ont enfermé, sans peau, là dedans (ça ne m’étonne même pas, c’est le paroxysme de la cruauté, tout est absurde)!!! Ce chat (notre chat de l'appart, adorable, chou comme un chaton et un peu simplet, l'innocence personnifiée) pleure, il a trop mal, il est moribond dans le sac, je m'approche de la baignoire avec horreur, c'est sa peau retournée qu'il y a dedans. Alors j'ai un peu peur (mais j'avais déjà peur) du gars (et de son groupe de gars) qui est dans la chambre. La suite n'est pas importante (je cherche comment achever l'adorable chat sans lui faire mal mais le plus vite possible parce qu'il pleure tellement au fond de son sac et il a tellement mal au contact de l'air et il veut tellement mourir), ce qui l'est (ce qui en fait un présage) c'est qu'il y a 15 min. en me levant, le chat était dans le couloir en train de jouer avec une souris morte qu'il avait tuée pendant la nuit, j'ai rêvé de mort, de chat, et y avait la mort et le chat à côté... Ca pue le mauvais augure, le reste du rêve va se produire! Le reste du rêve, je ne peux pas trop te le raconter (éh oui, tout ceci est inutile), mais on se retrouvait, et c'était un échec cuisant, tu me disais en me secouant comme pour me réveiller ou me convaincre, et te défouler un peu "il n'y a plus de souffle! C’est fini!" genre réveilles-toi, fous-moi la paix, laisse moi partir! Arrêêêêête ! Et moi je ne voulais pas le croire évidemment, tu sais comme je suis, c'était juste impossible qu'il n'y ait plus rien (ce n'était pas un rêve où je voulais qu'on soit "ensemble", c'était plutôt notre relation en général, tu sais moi qui n’arrive pas à me débarrasser de sentiments paranormaux), bref. Je ne devrais pas te raconter ça, mais c'est juste que tous mes rêves avec toi dedans que je fais d'habitude ils sont irréels et cools, celui là il était pas cool et il y avait des trucs réels. En même temps non, à part tes cheveux courts et ce que tu me disais (qui est une possibilité assez réaliste) l'environnement était irréel, au bord de la mer, on était en vacances avec maman et Chloé (évidemment les deux étaient également glaciales avec moi) dans un truc assez bizarroïde et labyrinthique (encore) avec de la terre rouge et des rochers. Je me suis réveillée horrifiée, de ton aura mêlée à ma paranoïa, deux choses qui ne vont JAMAIS ensemble dans mes rêves normalement ! Il ne faut pas que ça reste.

  • elle a cassé ses lunettes

    Johnny dit :
    bonjour
    Anastasie dit :
    coucou
    Johnny dit :
    tu es là?
    Anastasie dit :
    oui
    Anastasie dit :
    et toi, tu es ou?
    Johnny dit :
    mais il est tôt?
    Johnny dit :
    chez moi
    Anastasie dit :
    oui mais j'ai fait un cauchemar
    Johnny dit :
    c'est bizarre depuis ce matin
    Anastasie dit :
    comment ça
    Johnny dit :
    tous les sites reliés à microsoft boguent chez moi
    Johnny dit :
    tout ce qui passe par google aussi
    Anastasie dit :
    quoi?
    Anastasie dit :
    oui c bizarre
    Johnny dit :
    je ne peux pas lire mon courrier
    Johnny dit :
    bon, peu importe
    Johnny dit :
    ce cauchemar alors?
    Anastasie dit :
    je tenais maman par la main en haut des gradins du concert d'ani difranco ou elle ne voulait pas rester
    Anastasie dit :
    j'etais debout sur ma chaise (elle aussi, on était tout en haut, de petites chaises en plastique rouge vissées à une barre de métal comme au stade, du coup au dossier un peu flexible et qui basculent en avant si pas bien fixées), je voulais lui montrer, l'enthousiasmer un peu, en fait lui montrer surtout que j’étais contente, c’était un trip un peu égoïste, mais un peu désespéré aussi pour attirer son attention (comme dans tous mes rêves avec elle) et la retenir avec moi, je la regardais tout le temps du coin de l’œil pour voir si elle m’aimait bien ou si elle me haïssait ou si elle était juste saoulée…
    Johnny dit :
    et où voulait-elle aller?
    Anastasie dit :
    bref je savais qu'elle ne voulait pas trop rester là, elle voulait partir mais elle restait un peu pour ne pas me froisser
    Johnny dit :
    juste partir de là?
    Anastasie dit :
    rentrer à la maison je suppose, elle m'avait accompagné comme ça, ou plutôt on était dejà la, comme si
    Anastasie dit :
    le concert avait pris place peu a peu là ou on était
    Anastasie dit :
    et donc je la retenait un peu et là, au moment où Ani monte sur scène et commence « Knuckle down »...
    Johnny dit :
    et qu'est ce qui était douloureux ou cauchemardesque?
    Anastasie dit :
    fuck! Je perds l'équilibre à cause de la chaise pourrie, tombe de ma chaise (c'était des gradins très escarpés) en avant tête première et dégringole sur les gens comme dans un escalier et, la seule chose dont je suis consciente...j'entraîne maman!
    Anastasie dit :
    je sens bien sa main que je tiens, et que je devrais lâcher mais non! Je veux m'y retenir, en fait non, je sens bien que je ne m'y retiens pas, que je l'entraîne! Et je culpabilise HORRIBLEMENT pendant ma chute, je ne pense que ça, je ne vois qu’elle tomber mais je ne peux pas lui lâcher la main, je suis confite dans un mélange d’égoïsme et de culpabilité c’est horrible
    Anastasie dit :
    je me fais mal, un peu, on dégringole, mais elle la pauvre je sens qu'elle a trop peur, qu'elle se fait très mal, qu’elle ne comprend pas pourquoi ça arrive, pourquoi on tombe, pourquoi je l’ai entrainée, qu’est-ce qu’elle a fait pour mériter ça…alors qu’elle restait pour me faire plaisir…
    Johnny dit :
    et vous tombez où?
    Anastasie dit :
    et à l fin je m'arrête de tomber et je la sens au bout de ma main qui dégringole en se cognant encore deux mètre et chpak! qui tombe en avant se cogne la tête très fort et se pète le nez au moins. Le bruit et horrible, et sa jupe froissée longue d’été beige rosé à petites fleurs vole (le genre de jupe à laquelle je veux, en cet instant où je la vois s’éclater la tête, faire « câlin à la jupe », je me dis ça comme au ralenti, une jupe de maman qui sent bon, quoi), la pauvre !
    Anastasie dit :
    Et moi je suis atterrée devant ce que mon inconscient a fait (à ce moment je sais que je rêve)
    Anastasie dit :
    je ne comprends pas pourquoi je voulais faire ça à ma gentille maman (dans le reste du rêve elle était tout le temps gentille) alors que j’ai envie de lui faire câlin à la jupe,
    Anastasie dit :
    je ne COMPRENDS pas et je suis hébétée d'horreur et de peine et je voudrais la consoler mais je ne peux même pas parce qu'elle doit m'en vouloir horriblement! Je sais qu’en quelque sorte j’ai brisé mon lien de fille à maman et que je ne pourrai plus lui faire de câlins…
    Johnny dit :
    mais dans le rêve tu ne le faisais pas exprès de l'entrainer dans ta chute
    Anastasie dit :
    elle doit m’en vouloir et ne pas comprendre, elle qui est restée pour me faire plaisir, et moi...
    Johnny dit :
    elle le sais maman
    Anastasie dit :
    plus ou moins, parce qu’au moment ou je l'entraîne je sais que je devrais la lâcher
    Johnny dit :
    elle ne t'en veux pas, maman
    Anastasie dit :
    non non
    Johnny dit :
    tu le sais
    Anastasie dit :
    bien sur, qu'elle va douter de moi, se demander, penser
    Anastasie dit :
    que j'ai fait exprès, et moi je m’en veux même de lui faire éprouver ça, de lui faire penser que sa fille l’a fait tomber, parce qu’à la base elle m’aime et ça doit lui être horrible de se rendre compte que je suis une indigne, et moi je lui fait éprouver ce sentiment terrible pour une maman d’en vouloir à sa fille parce qu’elle vous fait mal et est malveillante etc.
    Anastasie dit :
    et là c pas fini
    Anastasie dit :
    je descend les quelques gradins jusqu a elle
    Anastasie dit :
    et Daniel l'a ramassée
    Anastasie dit :
    (il est un spectateur)
    Anastasie dit :
    et elle pleure comme une petite fille
    Anastasie dit :
    elle a cassé ses lunettes
    Anastasie dit :
    et Daniel lui dit "oh...tu t'es perdu le nez?"
    Anastasie dit :
    et il la console
    Anastasie dit :
    et moi je suis là les bras ballants et je ne peux rien faire
    Anastasie dit :
    même pas la consoler
    Anastasie dit :
    je sens bien que je ne suis pas la bienvenue
    Anastasie dit :
    ils ne me regardent pas méchamment mais juste avec consternation
    Johnny dit :
    bon, il faut appeller maman et lui raconter ce cauchemar, ce sera un très bonne entrée en matière!

  • flèche

    Rêve.
    Je débordais, je rayonnais d’amour, de l’amour familial, immense, sain et réconfortant, et par cet amour je le sauvais, parce qu’il le sentait, en fait je le lui disais, constamment, je le lui répétais pour que même s’il n’avait qu’une seule seconde de lucidité il l’entende, parce que j’avais la certitude qu’il suffisait qu’il l’entende une seule fois, que ça touche au cœur.

    (un moment de lucidité est le moment où le brouillard se troue, alors dans cette trouée se jette (se concentre) en un faisceau aigu toute la lumière cachée en forme de noyau derrière l’épaisse auréole de flou, de folie, de brouillard. Celle du cœur, de l’esprit, celle de l’essence de l’homme, ici contenue cantonnée dans les tréfonds bien vivace mais rendue imperceptible et inaccessible derrière ces murs opaques, on ne perçoit pas son existence frustrée, enragée, qui se jette contre les parois mais trop d’étoupe et de brouillard autour pour qu’on l’entende. Elle, donc filtre par la trouée avec une densité insoupçonnée. Freedom*.)

    Et là, par ce trou, il faut que je tire mon « je t’aime » comme un flèche.

    Et là, dans la trouée d’une fraction de seconde papa entend et ça rachète tout. Tu peux mourir maintenant. On est sauvés (je suis sauvée aussi).



    *Il y a un appel d’air, de lumière, de possibilité. La possibilité c’est que cette lumière qui jaillit brusquement soit de même nature que la lumière du dehors (Timée), de la même nature que moi. Possibilité de la communication comme communion.