Encore D. et moi prises au piège au fond d'un endroit situé comme le fond de Miramar à Biarritz mais beaucoup plus grand, y avait comme accès à un gymnase immense et bas de plafond sous l'hotel du palais (à cause du danger réel par mer forte), où on était allées (je sais plus pourquoi). J'avais comme d'hab' lot de problèmes relationnels en général, je devais voir Hamza (qui était Zaher) parce qu'il m'en voulait, il y a d'autre gens aussi que je devais voir, Régis peut-être, il y avait des urgences relationnelles, des endroits où j'avais rdv, où je devais aller pour ne pas perdre mes amis, tout en doutant de si déjà j'y serais toujours la bienvenue. Une fête avec des lampions sur des quais? Il y avait Jean aussi, qui voyait de loin mon histoire avec D. et me jugeait. Les gens ne savaient pas à quoi j'étais occupée (préoccupée, dedans), alors ils me jugeaient très sévèrement pour mon manque d'attention et de présence, mon égoisme, mon mutisme, mon ronchonisme. Parce que j'étais tellement préoccupée que je ne parlais pas, n'y allais pas, était comme stupide. C'était désolant mais je n'avais pas le choix, histoire de priorité dans la vie. Ca sentait l'orage, mais pas encore l'ouragan. C'était comme une soirée de feu d'artifice un peu, tout le monde dehors mais comme si les gens avaient été poussés dehors. C'est ça qui faisait l'urgence. Mais moi mon urgence elle était pas là, j'étais un peu anesthésiée aux choses extérieures et incapable d'analyse et maudissant le fait que tout tombe tout en même temps. Evidemment je courrais après D., mais moins au début qu'à la fin, enfin si, au début, mais implicitement, je ne sais plus si elle était avec moi ou pas. Bref on va dans cet endroit (on s'y réfugie?), y avait aussi maman et chloé, mais moi je discute et tergiverse avec D. des heures, en fait, intimité ,un peu, peut-être est-ce ma chambre du Bouscat, je veux la convaincre, je suis un peu désepérée. Mais là encore je fais du forcing, elle ces temps-ci elle est ailleurs, elle a d'autres personnes, elle est occupée, je lui fait l'effet d'un truc qui lui bourdonne désagréablement autour. Mais je réussis un peu à la tourmenter, à la refaire tomber amoureuse de moi un peu. Et puis on sort, et là on voit que tout le monde meurt, que la mer frappe tellement fort comme un jet de pierre, y a plus que du plat d'eau qui brasse des cailloux et fauche les jambes et les arbres, je me dis oh! que tout ce après quoi je courrais la veille au soir, les gens, a disparu. Ou alors sont safe et identiques de l'autre côté (avec les lampions, tout ça) et que c'est ici la fin du monde, que c'est nous qui sommes coincés. On a perdu, avec D. (ou seulement moi) la notion du temps et de l'exterieur, on est piégées et on ne sait pas si c'est juste nous ou tout le monde (s'il faut s'inquiéter pour les autres ou pas). Je suis TERRIFIéE tétanisée mais là encore tellement préoccupée par mon affaire sentimentale que je ne vois rien, je ne fais rien, suis incapable de réagir efficacement, j'ai juste atrocement peur mais de l'interieur aussi, de la fin de l'existence de D. pour moi (ou moi pour elle), je suis partagée entre un fatalisme plein d'effroi "on va mourrir" et un vague espoir que non, mais je ne fais rien. La mer est impressionante de puissance, ce n'est pas le volume d'eau c'est la force des lame qui percutent et dévastent tout comme des jets de plomb. Là où une lame passe elle se retire et plus rien. Il n'y a plus que cette mer devant nous, quelques personnes fuient affolées (seulement là où l'eau n'est pas arrivée, personne ne survit à la lame, à l'horizon le désert...il ne reste que quelques minutes ou des heures, ou la mer n'atteindra pas plus haut ou dans dix secondes la ville sera rasée, on ne sait, je ne sais, j'ai perdu la notion du temps et manqué les évènements je n'ai aucune idée de l'origine ni de la portée, je me réveille dans un cauchemar), d'autres se réfugient dans le gymnase. Que s'est-il passé pendant notre discussion? On se débat un peu, D. a des dessins dans les mains, ses choses qui lui appartiennent et lui rappellent d'autres gens. Elle n'a pas l'air de trouver la situation dramatique, elle est juste saoulée. Elle veut partir, elle n'est pas aux prises avec la même hébétude que moi. Ca la touche moins, sa tête fonctionne normalement. Elle me dit plusieurs phrases embrouillées que je ne comprends pas, finalement je lui dis unpeu au hasard parce qu'il y a des chances que ce soit ça "en fait tu me demandes de te laisser ne pas m'aimer" et elle me dit c'est exatement ça. Ca revient à s'il te plait! fous moi la paix! Elle me supplie un peu ,vu les circonstances elle n'en peut plus. Pendant tout ce temps je m'inquiétais pour maman et chloé mais finalement elles vont bien. Evidemment maman arrive et m'engueule parce que, tout occupée à mes problèmes psychologicorelationels, je fais n'importe quoi en matière ed sécurité et de solution, c'est à dire rien. C'est curieux, en meme temps comme d'habitude elle minimise un peu tout, elle prend les choses en main un peu, elle trouve ça normal, elle veut partir, c'est tout. Elle me trouve bizarre, sent ce qu'il se passe et me juge très sévèrement aussi. Comme quand il s'agit de D., elle désapprouve tellement que je sens un petit "c'est bien fait pour toi". Je l'énerve. Moi j'ai TRES peur en général, c'est la fin du monde pour moi sous tous ses aspects, dedans et dehors, je suis tétanisée à l'idée de ne plus revoir D., et la perdre de vue dans ce chaos signifierait ça. Je ne la lache pas d'une semelle. Mais en même temps c'est faire l'inverse de ce qu'elle m'a demandé, je me sens pitoyable. Mais c'est comme vital, je ne peux pas la perdre de vue; ou je me disloque et je me retrouve aux mains de ces gens et ce monde aux valeurs étrangères où l'amour est ignoré et moqué et je meurs comme un poisson dans l'air. Ils incarnent la négation même de mon monde, il sèment le doute car ils arrivent à vivre: qui aura raison au dernier instant?
Plus tard dans lerêve, il y a Jean qui arrive en mongolfière (ce n'est pas lui) et qui réchappe du crash à côté de moi et maman, la mongolfière n'a plus que la nacelle et tombe dans un fatras de fils sur la place où on voit la Garonne à Langon.
Ce matin je suis un peu hébétée, un peu. J'ai retrouvé mes colocs toujours attablés à leur table de poker à 7h. Le décalage est immense.
Une formule magique contre ces p... de rêves? De désensorcellement?