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  • F.

    Ses yeux sont comme des chandelles qu'on voit couler dans les bobèches des chandeliers de fer. (TQJ)

    "Y a rien qui vaille trois dollars quand on peut pas l'emporter avec soi" déclara Virgile. (S)

  • pleins

    Bizarre: il y a des pleins et des vides immotivés. Des pleins de souffle, des vides de vide, des élans soudains et retombées, SANS RAISONS. Je m'en rend compte après coup. C'est idiot, je suis un humain, je me lève tous les matins avec la même inocence (les désabus de la veille ne me sont d'aucun secours). Je suis un humain.

    Je disais encore à D. de les provoquer, les pleins (ou étais-ce de les entretenir?).
    Mais She said my ass hurts when I sit down
    She said my feet hurt when I'm standing around
    I think my body is as restless as my mind
    I don't think I could roll with it this time.

    La clef de tout est le temps qu'il fait, dis-je. C'est pour celà qu'elle "act like I'm helpless", c'est que pour ça, elle est helpless.

  • 2597010

    NY se rapproche j'en tremble mais j'ai aussi très peur de ne pas pouvoir compter sur moi-même, de me dégonfler ou de devenir comme un glaçon.

    Très drôle séquence où j'étais au téléphone avec D. depuis des heures au milieu du cendrier et bouteille, lorsque frappe à la porte l'inconnu aux belles mains qui ne vont pas avec sa mignone face aux cheveux doux. Elle m'a dit "pull yourself together" en français.

    Finalement il était tellement mignon et tellement jeune, D., G., M. et V. pourraient se moquer de moi.

  • larmes et grâce

    Plusieurs minuscules choses: mon date avec la reine Maude n'en était pas un. Ce n'est pas elle qui me sauvera de D.

    M. me parle du don des larmes, je ne vais pas y repenser en détail je m'en souviens. Evidemment je finis par tout ramener à de l'immanence pure, et à dire: ça ne prouve qu'une chose, les larmes, la vie. Ou l'amour, c'est pareil. Il a raison cependant: c'est essentiel, absolument essentiel. Pleurer comme propriété ontologique = la capacité très humaine de se sentir affecté et investi dans les choses, concerné et empathisant, tant avec soi qu'avec le monde et les autres. La vie, l'incarnation quoi. Qui ne pleure pas est exterieur à la vie ( je bacle ça comme un cochon ça devrait être beau à la mesure de la chose). Ce qui est curieux, donc: un don de grâce. C'est donc l'humanité (au sens ontologique) des gens qui leur est donnée. Les autres, ceux qui ne sont pas touchés par la grâce, ne l'ont pas, l'humanité. Ils ne sont même pas disponibles (dixit M. joliment et exactement) pour être sauvés (seul les humains le sont), pas disponibles pour quoi que ce soit.
    [le problème est: qui ne l'a pas eu? Qui n'est pas humain? Est-ce que les larmes interieures, ça compte? Est-ce que mes spasmes dans mes muscles des cuisses, ils comptent? Est-ce qu'il n'y a QUE LES LARMES? joli titre de roman. Pourquoi que les larmes? Et la névrose? AHAHAH]
    [Ceux qui ne sont pas humains sont ceux qui font des bonzaï-kittens...]
    Bref si c'est un don, personne n'est blamable pour son manque d'humanité. Il n'y a donc plus de problème philosophique ni moral. Il n'y en a d'ailleurs jamais eu.



    Z. m'a à nouveau fait réaliser que l'amour est rare, que c'est normal, qu'on peut être exigent.

  • hold you up

    Tung tung tungtulungung tutung tung tung tungtulung tung tulung tung tung...
    (folk picking sexy...hhhh....)
    .............................
    (Souffle dans l’oreille)
    whatever you want
    ..........................
    Whatever you want
    hhhhhhhhhhhhhhhh
    Whatever you want
    ..........................
    I’ll give it to you
    ........................
    ya whatever you want
    I’ll give it to you slowly
    I’ll give it to you slowly ‘till you’re just begging me to hold you


    Your mouth waters
    stretched out on my bed
    your fingers are trembling
    and your heart is heavy and red
    and your head is bent back
    and your back is arched
    my hand is under there
    holding you up

    (tout est dans le ton...)
    I’ll hold you up
    and drive you all night
    I’ll hold you up
    and drive you baby ‘till you feel the daylight
    I’ll hold you up
    and drive you all night
    I’ll hold you up
    and drive you ‘till you feel the daylight


    In the kitchen (ouh yeah)
    in the shower
    and in the back seat of my car
    I’ll hold you up
    in your office
    preferably during business hours
    ‘cause you know how I like it when there’s a lots of people around
    and I know how you like it
    yeah I know how you like it
    I know how you like it when I.....
    .........tungtungtungtung....
    ... tease you for hours.....

    Your mouth waters
    stretched out on my bed
    your fingers are trembling
    and your heart is heavy and red
    and your head is bent back
    and your back is arched
    and my hand is under there
    holding you up

    I’ll hold you up
    and drive you all night
    I’ll hold you up
    and drive you baby ‘till you feel the daylight
    I’ll hold you up
    and drive you all night
    I’ll hold you up
    and drive you ‘till you feel the daylight
    oh and this has just begun
    Yeah this has just begun
    .......tungtulung tung tung tung.....

    because we haven’t even gotten started yet
    Cuz I haven’t even,I haven’t.....
    I haven’t even......
    ...... tied you up......
    hhhhhhhhhhhhhhh
    I haven’t even....
    I haven’t even.....
    I haven’t even.... turned you over

    That’s forbidden....

    I’ll hold you up
    and drive you all night
    I’ll hold you up
    and drive you baby ‘till you feel the daylight
    I’ll hold you up
    and drive you all night
    I’ll hold you up
    and drive you baby ‘’till you feel the daylight
    that’s right
    yeah
    this is where I want to live
    right here between your hips
    where all the love you hold and hide
    it’s where it lives
    right here between your hips
    this is where I want to live
    it’s where all the love you give exists

    Your mouth waters
    stretched out on my bed
    your fingers are trembling
    and your heart is heavy and red
    your head is bent back
    your back is arched
    my hand is under there
    holding you up

    Etc à l’infini...

  • les monstres aussi?

    Se souvenir de l'enfant, monstrueux loucheux béat monstrueux dans sa candeur et sa bonne humeur alors qu'il incarne le martyr de sa mère qui ne peut que le haïr tout en le choyant sa vie monstrueuse, elle est un jeu pour lui et on ne peut pas l'en blamer (le blamer pour sa nature d'enfant), son bonheur (impossible) est un outrage à la nature, son existence même inspire l'horreur des hybrides monstrueux de la grèce antique --son avenir est celui du fils-père de l'Icendie de Wajdi Mouawad--;l'enfant-adulte qui l'a engendré ne peut plus que se taire et mourir, Il N'Y A PLUS D'AMOUR POSSIBLE. Benni des dieux (il ne saute pas sur les mines) comme souvent c'est le cas dans la mythologie, fallait-il qu'il soit sauvé? A-t-il un message?
    Non, le monstre, il ne parle même pas. Il n'y a rien. L'aveugle! Le bigleux! Le faux Tirésias/Oeudipe creuvé! Et il a le culot de babiller comme un enfant.
    Au fond du lac! Au fond du lac!

  • Johnny is gonna kill anastasie

    Johnny dit :
    je suis là
    Anastasie dit :
    oui
    Johnny dit :
    quoi de neuf?
    Anastasie dit :
    rien, je vais gagner 2000$ pour 3 mois. Ce qui n'est rien! mais mieux que rien…
    Johnny dit :
    oui
    Johnny dit :
    eh, dis, ton RV "galant"?
    Johnny dit :
    avec la reine Maud...
    Anastasie dit :
    C’est à 9h
    Johnny dit :
    dans une heure alors?
    Anastasie dit :
    Donnes-moi un synonyme pour "présage"
    Anastasie dit :
    les grecs, ils disent quoi a part oracle?
    Johnny dit :
    je suis allé au cinéma, moi cet aprem’
    Johnny dit :
    un augure
    Johnny dit :
    un bon ou mauvais auspice
    Anastasie dit :
    Oui…
    Anastasie dit :
    un augure!!
    Johnny dit :
    en rentrant j'ai vu de la lumière au Parci-parlà, il y avait un débat des amis du monde diplomatique sur la crise des banlieues et l'immigration
    Johnny dit :
    du pain béni...
    [………………………………………………………………………………………………………………………………]
    Johnny dit :
    mais parles moi de toi, un peu!!!
    Johnny dit :
    des news de D.?
    Anastasie dit :
    ??? pourquoi tu dis ça!!!!
    Johnny dit :
    ou de ton mariage avec M.Binder...
    Anastasie dit :
    Non.
    Johnny dit :
    je ne sais pas, je tape au hasard
    Johnny dit :
    pardon, je viens de lire ton rêve, je ne l'avais pas lu avant...
    Anastasie dit :
    tu vois, j'en ai, de ses nouvelles !
    Anastasie dit :
    tu ne le trouves pas zarbi ce rêve?
    Johnny dit :
    je ne peux pas dire, c'est sûr qu'on doit se réveiller bien sonné après ça
    Anastasie dit :
    dans la partie que je ne raconte pas, je l’aimais trop, on se retrouvait dans un lieu étrange comme d’hab., toujours pour une occasion (un évènement) quelconque, et je lui courrais après partout dans l’urgence de rattraper le truc, un peu hors contexte (j’en avais au fond le sentiment, mais sans le ressentir distinctement), je courrais après mon idylle, qui arrivait effectivement, moi je pensais qu’elle arrivait parce que c’était le déroulement heureux et normal du truc, mais plus j’y pense et plus je me demandais quand même dans le rêve si au fond, si ce n’était pas sous ma pression
    Anastasie dit :
    et j'étais sûre qu'elle m'aimait, c'était absolument passionnellement réciproque (dans le rêve je le ressentais comme ça au présent, mais maintenant que j’ai rêvé la fin du rêve qui montre que je me trompais, je me demande si je le croyais vraiment, ou si je flairais l’aveuglement, mais non, parce qu’il y a eu des moments de bonheur intenses dans ce rêve)
    Anastasie dit :
    mais...à la fin il fallait bien que j'en convienne...je me trompais...(c’est une discussion que j’ai eu avec Vincent : est-ce qu’on peut se tromper sur le fait que l’autre nous aime, si on sent l’amour dans l’air ? Lui il dit oui par expérience, et moi je dis non. Je dis non même devant son expérience parce que moi quand je disais que je n’étais pas amoureuse de lui, je l’aimais tellement et c’était bien mon amour qu’il sentait dans l’air. Mais je n’étais pas apte à ressentir du désir amoureux… Mais il ne se trompait pas. Lui il dit : on peut sentir de l’amour dans l’air, croire que c’est celui de l’autre personne mais en fait c’est le notre qui déborde et nous aveugle. Moi je ne crois pas. En tout cas, on peut dire avec certitude quand quelqu’un ne nous aime pas, même s’il vous dit qu’il nous aime. Où est-ce que c’est notre non-amour qui déborde ? hmmm…
    Anastasie dit :
    En tout cas dans le rêve, c'est mon amour à moi qui baignait l'atmosphère, pas le sien (merci Vincent pour avoir infiltré le doute sur l’amour dans les rêves d’amour)! Horreur.
    Johnny dit :
    je ne fais jamais des rêves comme ça moi
    Anastasie dit :
    Mais POURQUOI DIABLE EN FAIS-JE?
    Anastasie dit :
    Je ne la vois pas, je ne lui parle pas, je n'ai rien qui me rapporte à elle depuis des lustres!
    Anastasie dit :
    et j'y pense tout le temps!
    Johnny dit :
    1) l'univers onirique marche par symboles
    Anastasie dit :
    j'ai un problème d'amour avec cette fille, un problème réel d'amour réel !
    Anastasie dit :
    éhéh, drôle de chassé croisé, tu m’écris « symbolique » au moment où j’écris « réel »
    Anastasie dit :
    tu pense que ce n'était pas elle dans le rêve?
    Johnny dit :
    2) c'est justement parce que tu la bannis de ta vie qu'elle revient pendant tes nuits
    Anastasie dit :
    je ne la bannis pas! Mon dieu, si je pouvais la voir! J’en tremble en allant au boulot! Mais...ce n’est pas près d’arriver...
    Anastasie dit :
    et puis... elle ne doit plus m'aimer et elle a raison. Il ne peut en être qu’ainsi.
    Johnny dit :
    il n'y a rien d'étonnant à que tout ce truc phantasmatique fasse des rèves chélous...
    Johnny dit :
    je ne sais pas, moi, si elle t'aime ou pas...
    Anastasie dit :
    mais bordel, QUEL TRUC PHANTASMATIQUE??
    Anastasie dit :
    Ce n'est fantasmatique que parce que j'en rêve! En il n’y a pas de raisons pour que j’en rêve comme ça !
    Anastasie dit :
    Y A RIEN LA!
    Anastasie dit :
    comment ça se fait? je ne comprends pas
    Anastasie dit :
    et tu dis par symbole... c'est quoi, qui se passe, alors, dans le rêve?
    Johnny dit :
    Je n’ai pas la clé...
    Anastasie dit :
    dis, tu crois que ça va partir? un jour? ça prend une place folle dans ma vie psychique, c'est fou cette fille!
    Johnny dit :
    je crois qu'une ou plusieurs explications avec la miss ne serait pas une mauvaise chose...
    Anastasie dit :
    mais le problème c'est qu'il n'y a rien de réel à expliquer
    Anastasie dit :
    il n'y a plus que peu de matière réelle
    Anastasie dit :
    enfin non, c'est totalement faux
    Anastasie dit :
    il y a mille milliards de tonnes de feelings réels
    Anastasie dit :
    et de parole réelles
    Johnny dit :
    je sais bien, c'est ça le truc fantasmatique
    Anastasie dit :
    et de bisous réels
    Anastasie dit :
    merde!
    Anastasie dit :
    tu sais, je me demande si ce n'est pas moi qui vais me dégonfler pour NewYork
    Anastasie dit :
    je vais mourir avant d'y arriver c'est sûr!
    Anastasie dit :
    et si elle m'aime pas, j'en mourrai!
    Johnny dit :
    c'est un peu dans ce sens que je parlais de bannissement
    Anastasie dit :
    tout en le lui souhaitant (de ne pas m’aimer) sinon elle sera malheureuse
    Anastasie dit :
    mais moi j'en mourrai!
    Johnny dit :
    de mise sous couvercle, un peu
    Anastasie dit :
    Oui mais pourtant, c'est moi qui l'ai laissée! C’est moi qui suis pas prête du tout à l'aimer (Myriam m’a dit : « alors…tu es prête à l’aimer ? » quand elle m’a vue trembler d’excitation après qu’on ait parlé de NY) !
    Anastasie dit :
    c'est moi qui dis NON! (et ça, ça ne change pas, il y a quelque chose d'impossible)
    Johnny dit :
    le ban
    Johnny dit :
    écoute, tu n'as pas besoin d'y aller matériellement pour procéder à une tentative d'explication
    Anastasie dit :
    ah...mais tu sais , si je ne la voit pas, ça reste tout aussi irréel
    Anastasie dit :
    et puis on s'est déjà tout expliqué
    Anastasie dit :
    c'est ça le problème, y a rien qui me démange et que je dois lui dire
    Anastasie dit :
    à part que je l'aime, bien sûr
    Johnny dit :
    pas si sûr, d'où tiens-tu cette certitude?
    Anastasie dit :
    ce qui est l'unique chose que je peux pas lui dire
    Anastasie dit :
    écoute,
    Anastasie dit :
    tu te souviens, quand j'étais amoureuse de clo, je l'aimais trop quand je ne la voyais pas et j'avais besoin de la voir pour me dire "ah ce n'est que ça, Clotilde, tout est dans ma tête" et ça passait
    Johnny dit :
    mais D. ne boxe pas dans la même catégorie
    Anastasie dit :
    jusqu'a ce que le fantasme prenne a nouveau le pas sur la vraie Clo. Mais là, ECOUUUTE
    Johnny dit :
    ce n'est pas une vieille copine d'enfance
    Anastasie dit :
    quand j'ai D. au téléphone, c'est l'inverse total, plus elle me parle et plus je me dis que je l'aime
    Anastasie dit :
    3h d'affilé
    Anastasie dit :
    ça ne fait que grandir comme certitude
    Anastasie dit :
    Plus le fantasme part, plus je l'aime vraiment elle
    Anastasie dit :
    absolument et de manière certaine
    Johnny dit :
    c'est le propre du truc fantasmatique qui se nourrit de son propre fantasme
    Anastasie dit :
    non! c'est l'inverse!le fantasme est dilué par la personne réelle toujours, moi ça me fait ça
    Anastasie dit :
    Et justement, ça m’a pas fait ça (l’amour ne s’est pas évaporé au contact de la réalité) avec toi à l'époque, ni avec D. Pas avec l'amour, quoi.
    Anastasie dit :
    Et elle…je la connais, elle est pas un fantasme, elle est mon ex ! C’est très concret tout de même !
    Johnny dit :
    Tu n'es pas assez vieille, pour extraire des lois générales si je peux me permettre…

  • le chat et l'amoureuse

    Dis donc j'ai encore fait un rêve, mais il était atroce celui-là (j'ai même pas entendu mon réveil, là j'ai une heure de retard pour aller travailler). Ce rêve est un mauvais présage c'est sûr (au sens des présages de l’antiquité, le ciel, les oiseaux…) ! Tu avais les cheveux courts, dedans, ce qui est bizarre (tu as toujours les cheveux longs dans mes rêves) mais précisément ce qui rend le truc prémonitoire parce que c'est la vérité, que tu as les cheveux courts, et alors que je ne t'ai pas vue je le rêve quand même, c'est que c'était la vrai toi et pas la toi de mon idée ni de mes rêves. L'autre chose qui donne à ce rêve une emprise sur la réalité c'est qu'il en a eu une de fait, (ou l’inverse); dans le rêve quand finalement tu pars à tout jamais (tu 'enfuis même tellement tu en as marre) je reste dans l'auberge de jeunesse toute seule (parce qu’il n’y a pas longtemps j'étais à Londres à l'auberge dans un dortoir), je monte dans le dortoir où y a des lits superposés, et y a un gars chiant avec un look de con qui me suit, qui me parle, qui me fais chier, je me dis qu'il va me saouler (ça m’est insupportable mais en même temps c’est le summum alors j’imagine que c’est ce que je mérite…) alors que j'en ai vraiment pas envie (que j’en suis…incapable !) et que je suis prise hyper puissamment dans mes sentiments et très occupée à l'intérieur de ma tête, mais il insiste, il a une casquette et bizarrement il se couche tout habillé dans son lit (en dessous du mien) tout en me parlant malgré mon peu de répondant, ce qui me fait chier parce que moi je pensais me coucher pour lire ou réfléchir à l'heure où y a personne dans le dorm,tu sais, et on dirait qu'il l'a deviné alors il fait ce qui me fait le plus chier, il s'installe, sans hâte, comme s'il savait qu'il allait m'avoir de toute façon (ça c'est le roman de Faulkner que je lis, où la pauvre fille est coincée au milieu de gars pas pressés parce qu'ils savent qu'elle ne peut pas s'enfuir), tout en me parlant alors que je ne lui réponds presque pas et que je suis presque agressive (tout en sachant que ça ne sert à rien, que c'est fatal il va m'emmerder jusqu'au bout, j'ai un peu peur d'ailleurs), alors là je vais dans la salle de bain (toujours philosophant et n’en croyant pas mes yeux de ce qui m’arrive avec toi, mais le prenant avec fatalisme serein –et horrifié-) et... je vois plein de sang dans la baignoire...enfin pas plein, juste un peu, barbouillé... je ne m'approche pas, je me dis je ne sais pas comment que c'est normal, je vais au lavabo sans m'avancer davantage vers la baignoire (c'est la salle de bain toute blanche de mes parents de la maison) j'ouvre le robinet et là j'entend des petits couinements à mes pieds...comme des miaulements... et il y a la trousse de toilette (le vanity) de je ne sais pas qui (cylindrique usée en coton gris toute molle) qui s'agite faiblement (moi je ne pense toujours qu'à toi, je suis atterrée et pas du tout concernée par ce qui m'entoure) alors j'ouvre tout en pressentant quand même un truc horrible, et je regarde à peine: il y a un petit tas blanchâtre squelettique qui couine de douleur, comme un lapin avant de le faire cuire mais sans sang, juste translucide et maigre, ridicule... les salauds ! Ils (je fais tout de suite le rapprochement avec le gros con d'à côté) ont écorché vif le chat adorable et l'ont enfermé, sans peau, là dedans (ça ne m’étonne même pas, c’est le paroxysme de la cruauté, tout est absurde)!!! Ce chat (notre chat de l'appart, adorable, chou comme un chaton et un peu simplet, l'innocence personnifiée) pleure, il a trop mal, il est moribond dans le sac, je m'approche de la baignoire avec horreur, c'est sa peau retournée qu'il y a dedans. Alors j'ai un peu peur (mais j'avais déjà peur) du gars (et de son groupe de gars) qui est dans la chambre. La suite n'est pas importante (je cherche comment achever l'adorable chat sans lui faire mal mais le plus vite possible parce qu'il pleure tellement au fond de son sac et il a tellement mal au contact de l'air et il veut tellement mourir), ce qui l'est (ce qui en fait un présage) c'est qu'il y a 15 min. en me levant, le chat était dans le couloir en train de jouer avec une souris morte qu'il avait tuée pendant la nuit, j'ai rêvé de mort, de chat, et y avait la mort et le chat à côté... Ca pue le mauvais augure, le reste du rêve va se produire! Le reste du rêve, je ne peux pas trop te le raconter (éh oui, tout ceci est inutile), mais on se retrouvait, et c'était un échec cuisant, tu me disais en me secouant comme pour me réveiller ou me convaincre, et te défouler un peu "il n'y a plus de souffle! C’est fini!" genre réveilles-toi, fous-moi la paix, laisse moi partir! Arrêêêêête ! Et moi je ne voulais pas le croire évidemment, tu sais comme je suis, c'était juste impossible qu'il n'y ait plus rien (ce n'était pas un rêve où je voulais qu'on soit "ensemble", c'était plutôt notre relation en général, tu sais moi qui n’arrive pas à me débarrasser de sentiments paranormaux), bref. Je ne devrais pas te raconter ça, mais c'est juste que tous mes rêves avec toi dedans que je fais d'habitude ils sont irréels et cools, celui là il était pas cool et il y avait des trucs réels. En même temps non, à part tes cheveux courts et ce que tu me disais (qui est une possibilité assez réaliste) l'environnement était irréel, au bord de la mer, on était en vacances avec maman et Chloé (évidemment les deux étaient également glaciales avec moi) dans un truc assez bizarroïde et labyrinthique (encore) avec de la terre rouge et des rochers. Je me suis réveillée horrifiée, de ton aura mêlée à ma paranoïa, deux choses qui ne vont JAMAIS ensemble dans mes rêves normalement ! Il ne faut pas que ça reste.

  • You're nothing but walking grace

    You're nothing but walking grace

  • silos

    comment va Chloé au Maroc?

    Il s'agit principalement de rester éveillée. C'est apparu une fois, entre les deux mers près de chez-moi (à l'Abbaye de la Sauve-Majeure pour être exacte --nom bizarrement révélateur et obscur), qu'il faut user de volonté pour ne pas s'endormir dans la passivité d'un "je vais traverser (passif) anyways cette periode difficile". Comme on traverse un nuage en avion, dans une sorte d'indifférence inerte/inertie. Bref ceci expliquant celà étant expliqué par la réminiscence platonicienne, il faut s'efforcer de retrouver ses sensations de quand on était vivant pour être à nouveau vivant. Sinon ça peut trainer.

    Hier soir j'ai donc fait une promenade dans la glace déserte du bord du fleuve autour des sillos désaffectés. C'était fou, je m'étais ménagé de la musique droit dans ma tête enfouie sous trois bonnets sourds et, la vision rétrécie par l'ouverture du masque de froid capuche et col, j'ai été voir les sillos de 200 pieds de haut, des pieds desquels ils semblent fichtrement hauts. Ils sont tellement creux et percés qu'on y fait de la musique. D'ailleurs transformés par la mairie -ou du moins les gens- en un orgue immense, on peut peser sur les boutons pour le faire chanter. Vu le froid je ne l'ai pas fait -je n'étais pas sur le bon chemin- j'ai seulement suivi la track de chemin de fer rouillée jusque dans la gargantuesque ruine métallique. Un vrai paysage de Far West gelé dans un port industriel de Norvège. Bizarrement éclairé à bloc un dimanche soir sans personne. Sur ce j'ai dansé un peu, pis je suis vite partie (pas en hurlant) dès que j'ai réalisé que si je tombais dans le Saint Laurent (ce qui n'avait aucune raison d'arriver) jamais personne ne m'entendrait crier pendant les 2 minutes de mon débat. Or se débattre seule dans cet endroit eût été une fin atroce et, telle que je me sentais dans ce moment, démeusurément heureuse, absolument imméritée.

    Tout ça pour me retrouver finalement avec 1/2 heure d'avance au Divan Orange au milieu d'une gang d'altermondialistes (forum-social-mondialiste serait plus juste) cools open et enturbannés, moi en plein choc des cultures car lisant en attendant les amis le viol d'une pauvre fille dans une grange par les fous primitifs et scabreux d'un roman de Faulkner, où le monde est réduit à une atroce ferme close au milieu du désert pleine de primates malveillants qui tournent en rond: inverse absolu de l'ouverture Uqamienne multiculturasocialo-internationale. Open, quoi. Etrange, le champ brûlé où fuyait la pauvre fille semblait presque plus vrai que le joyeux bar où je me trouvais... C'est pour ça qu'on lutte, diront-ils. Dans ce cas: pourquoi Faulkner écrit-il?

  • éclatement

    Ca fait du bien d'habiter le Mile End, je me sens mieux.

    Je me suis rassemblée moi-même, un peu,à Bx, j'ai eu un peu de mal, j'ai du mal en fait à ne pas douter de ce que je suis et fait et tout, du coup je me fixe (réification) sur des attitudes ou des choses (sinon je me dissémine et me perd dans le vent). C'est ce qui me fait du tort dans mes relations avec les amis, je n'arrive pas à être simplement là tournée vers dehors, réceptive, ouverte, relax et dans le moment. Ca donne un résultat à l’apparence vraiment égoïste parce que mon énergie est focalisée sur le moi que je dois maintenir entier artificiellement, comme un agglomérat, et du coup j'ai du mal à communiquer vraiment avec les gens, à faire attention à eux. Je ne suis pas pleine, je ne peux pas rayonner simplement vers les gens; je suis toute occupée à me rassembler tout le temps en une personne alors je ne vois rien, je n'entends rien, ou je vois et j'entends faux. C'est frustrant et fatigant, frustrant pour les autres aussi.

    Ce qui est l’origine, la semence du doute, c’est cette atroce passe de ma vie où rien de mon sort n'est décidé. Qui je suis ? Quelle personne je veux être (l’histoire de la pente et de la poétesse symbolique des années trente)? Lorsqu’un chemin m'apparaîtra comme le mien, je pourrai m’occuper d’autre chose, il s’occupera de me maintenir Une. Je pourrai focaliser mon attention sur autre chose que sur du pur doute, de la pure lutte contre la zizanie et l’éclatement du doute.

    Je suis bizarre cette année, rien ne va de soit, je me crispe sur tout comme pour m'y agripper et ça rend les choses figées et cassantes. Je fais plus attentions maintenant.

    J’essaie de me recentrer à partir du fond de mon tréfonds, je dois retrouver mon énergie vitale qui me fait me sentir vivante quand je vois les nuages, et vouloir le partager. Je devrais partir en voyage en plein air, j'en ai très envie d'ailleurs, il faut que je trouve des gens pour le faire un peu cet été. En attendant je ne dois pas me laisser vivre passivement (« passer au travers ») de cette période un peu difficile. D'ailleurs elle est finie, je le sens l'élan, avec ce nouveau départ, il réapparaît un peu.

    Mais peut-être est-ce parce que j'ai vu V. hier et qu'il me manques TELLEMENT c'est incroyable depuis le début. Je n'ai rien reconstruit derrière, je me suis laissée faire, et là si j'y pense je vois un grand vide; il m'a toujours apporté ça dans ma vie, de la plénitude, immense, magique, voilà le problème c'est que je l'aimais mais je suis incapable d'aimer amoureusement (alors la rupture est toujours justifiée). Alors c'est cette période post rupture qui est horrible, mais tu vois le fait de me le dire ça me donne un coup de fouet pour me tirer d'affaire.

    Je vais essayer, d'être éveillée, de me remplir et de retrouver ma magie. Parce qu'il n'y a pas besoin de principes ni de morale ni de pensée philosophique, quand on a de l'énergie vitale et de la magie. Tous ces trucs sont mes filets de sécurité, ce n'est pas moi, ça va partir quand je n'en aurai plus besoin pour me maintenir à flots. La magie s'en vient!

  • london shock

    Alors je suis toute seule dans Londres, ça n'a aucun rapport avec rien, le fait d'être là, je suis encore à priori dans un transfert habituel bien que de plus en plus difficile (un paradigm shift) entre mes deux vies (la française et l'américaine), et tout d'un coup, perdue dans mes pensées dans le métro occupée à trimballer mon sac, je sors de la bouche pour tomber nez à nez avec un autobus rouge à deux étages tout clinguant. Aucun rapport. Alors ça me prend un changement de mode, oki, je suis en voyage/visite/vacances/excitation pour l'inconnu et le ciel nouveau. Bon. Je souris aux gens dans l'auberge de jeunesse, je les rencontre un peu, "tu viens d'où?" "tu viens d'où"? Horreur ce sont tous des français qui jouent au "trou du cul" après le souper et me demandent en français d'où je viens, ou plutôt ne demandent même pas et jouent au trou du cul. Moi je lis Conrad, je marche des heures, le soir, le lendemain matin, toute seule, un peu trop seule, je n'en avais pas envie. Je veux marcher à l'infini, je veux marcher Londres, je veux marcher tout le plan de la ville (du bus) que j'ai, mais je n'en ai pas le souffle, le souffle magique de San Francisco. Ce doit être parce qu'il n'y a pas de nuages pour me montrer la perspective, pour me montrer la profondeur et l'espace et me donner l'élan. Je bouffe du pain, tout est cher, je marche dans Bond Street, c'est la rue de Prada, quelle bourge cette mrs Dalloway. Je suis un peu déçue. Le meilleur moment reste celui où j'ai rencontré les autocars rouge par surprise et où j'ai réalisé ce qu'il se passait. La suite...c'est juste une histoire de pattern.
    J'ai quand même bien aimé revoir l'architecture familière pour moi d'une autre époque...