Plusieurs minuscules choses: mon date avec la reine Maude n'en était pas un. Ce n'est pas elle qui me sauvera de D.
M. me parle du don des larmes, je ne vais pas y repenser en détail je m'en souviens. Evidemment je finis par tout ramener à de l'immanence pure, et à dire: ça ne prouve qu'une chose, les larmes, la vie. Ou l'amour, c'est pareil. Il a raison cependant: c'est essentiel, absolument essentiel. Pleurer comme propriété ontologique = la capacité très humaine de se sentir affecté et investi dans les choses, concerné et empathisant, tant avec soi qu'avec le monde et les autres. La vie, l'incarnation quoi. Qui ne pleure pas est exterieur à la vie ( je bacle ça comme un cochon ça devrait être beau à la mesure de la chose). Ce qui est curieux, donc: un don de grâce. C'est donc l'humanité (au sens ontologique) des gens qui leur est donnée. Les autres, ceux qui ne sont pas touchés par la grâce, ne l'ont pas, l'humanité. Ils ne sont même pas disponibles (dixit M. joliment et exactement) pour être sauvés (seul les humains le sont), pas disponibles pour quoi que ce soit.
[le problème est: qui ne l'a pas eu? Qui n'est pas humain? Est-ce que les larmes interieures, ça compte? Est-ce que mes spasmes dans mes muscles des cuisses, ils comptent? Est-ce qu'il n'y a QUE LES LARMES? joli titre de roman. Pourquoi que les larmes? Et la névrose? AHAHAH]
[Ceux qui ne sont pas humains sont ceux qui font des bonzaï-kittens...]
Bref si c'est un don, personne n'est blamable pour son manque d'humanité. Il n'y a donc plus de problème philosophique ni moral. Il n'y en a d'ailleurs jamais eu.
Z. m'a à nouveau fait réaliser que l'amour est rare, que c'est normal, qu'on peut être exigent.