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  • pâquerette

    Eve, eve, as long as you feel this two forces struggling... c'est qu'il y a de la vie. Suis fatiguée, toujours, mais plus allumée que la semaine dernière, ne suis plus dans un trou obscur et profond (!). Il y a une pulsion de vie dedans moi, je la sens qui pulse doucement, comme un mini battement sur une tempe veinelée. Toute petite. Rarissime. Etouffable et presque tout le temps écrasée comme une pâquerette sous le pied d'une vache. Néanmoins...
    Me suis réveillée sans raison à 6h, dans le noir tout d'un coup je me suis dit que j'avais mal à l'oeil, et qu'en fait j'avais les yeux ouverts, bon, alors me suis levée, mais pas tout de suite, je pensais tout d'un coup à moi à Montréal y a 4 ans, comme j'étais quand même rigolote ou comme des amis qui me connaissent d'ici ne me connaissent que tronquée, je me disais aussi que c'est malheureux que je me prenne au sérieux comme ça maintenant, je me demandais si c'est l'âge ou si c'est parce que chuis pas en forme et que ça va revenir, je me demandais ce qu'ils diraient s'ils me voyaient normale, vous savez quand j'aime bien toutes les choses, ne suis pas sage et vais jouer dehors. Une éternité. Ils ne diraient rien sans doute. Affligeant comme c'est facile de se réduire à ce à quoi on est déjà réduit, par son propre fait et celui des autres.
    C'est drôle Andrès m'a demandé très sérieusement si j'avais un enfant l'autre jour, et j'ai pris la question sérieusement (et il l'avait posée sérieusement), ça m'a fait plaisir.

    Bisexuality is gross.

    Toujours grandement besoin de figure autoritaire dans ma vie, fais tout ce qu'on me dit, veut me coller en vacances de décision.

    Chérie is toujours around, plannant dans l'atmosphère, générant des contradictions.

    Wisdom is gross.

    I miss america

  • Deux Courbet

    C'est fou comme il y a deux Courbet; tous les deux se veulent "peintre de la réalité" mais ils n'ont pas l'air d'accord sur ce qu'est la réalité, ou la manière d'en rendre compte, et ce à la même époque c'est très curieux; on le voit surtout dans la salle des portraits et des auto-portraits mais ailleurs aussi. Certains sont très précis, avec des traits ferme et des contrastes appuyés pour marquer contours et texture de la manière la plus réaliste possible, ça donne un résultat proche de la photographie c’est assez incroyable, enfin proche et pas proche de la photo, parce que du coup le trait et tout de même dessiné, et la vie représentée, donc c’est aussi réaliste qu’une représentation précise peut l’être. D’autres sont comme derrière un verre dépoli, avec le terni de lumière qui va avec, fondu dans une sorte de chaleur plus vivante, et ces tableaux là saisissent, par en dessous, quelque chose de très vivant dans les personnage, et dans les paysages à la manière de Cézanne, il faut se reculer pour le voir, du coin de l’œil le personnage bouge, ou il s’apprête à bouger, à se retourner ou à rire. Mais évidemment de près le trait est flou et la touche de peinture est beaucoup plus visible. Il faut choisir, tout de même ! Comme quoi « peintre de la réalité » ne veut rien dire, hein, ça dépend de ce que peindre, et de ce que « réalité ». Tout le monde est d’accord là-dessus mais c’est bizarre que lui ait fait les deux alternativement, comme s’il soutenait deux thèses, alors que l’une exclue l’autre…non ? Du moins c’est ce qu’apprend l’histoire de la philosophie, que le statut (et la manière) de la représentation découle de ce qu’on prétend être la réalité.
    Bon, on va pas faire semblant de réfléchir, hein. Il faut partir travailler.

  • paranoid park

    Je la rencontre tous les soirs autour d’une table de pique nique dans le parc où je me cache (ou proche de là où j’habite, ou plutôt attends le soir tous le jour), elle est là comme tellement attendue que j’en ressens un léger écoeurement (ou mépris pour moi-même tourné tout contre elle) en k-way rouge (hmm),l’air pressée ou précipitée, contente ou désinvolte, et moi en k-way jaune ( !), ce soir elle m’a amenée une pâtisserie à la crème que je regarde d’emblée avec convoitise et écoeurement toujours (pour ma convoitise ou pour sa désinvolture), on s’assoit pour la manger sur la table plongées dans l’obsurité d’un parc la nuit et des lumières de la ville, avec ses bancs en bois, visqueuse de l’humidité du soir et verdie d’être dehors, elle tout en parlant, elle me raconte ses histoires, sa journée comme quelqu’un qui a peu de temps et qui est contente (simplement) de me voir, elle ne se rend pas compte que moi je l’attends là presque tout le jour comme un animal caché et que je ne sors que pour la voir, elle est bien consciente en même temps de ce qui se passe me regarde manger le gâteau comme une maman regarderait son petit criminel affamé manger le repas apporté derrière la vitre de la prison ou une femme mariée regarderait son amant dévorer un repas escamoté pour lui et réchauffé au milieu de la nuit dans une cuisine au néon, je prends le gâteau dans mes mains, c’est bon (ça m’énerve), je m’occupe à gérer la crème qui s’évanouit sous la pression de mes lèvres et la meringue qui se ratatine dans ma bouche une fois brisée ne me laissant qu’une frange blanche autour de la bouche et un peu de gêne, elle parle elle parle et me parle toujours de son mari, même sans s’en rendre compte, de ses avis, et je suis jalouse de l’accès privé qu’elle a à sa vie à lui et c’est désagréable parce qu’il est mon psy alors il est un peu mystérieux et je le déteste en secret et j’ai peur de son jugement, une fois revenu dans sa vie privée (dans laquelle elle est), quand tous ses patients doivent devenir comme une masse pathétique indifférenciée, et je déteste le fait que sur cela je n’ai aucun pouvoir et que je n’ai qu’un temps de séance par jour pour le convaincre que je suis une personne singulière (et sans doute mieux que les autres), et elle me raconte comme une anecdote que hier soir alors qu’elle lui demandait « innocemment » de mes nouvelles une fois bordés tous deux dans leur chambre chaude et claire (ou qu’elle achève de se déshabiller et que lui lit le journal, souriant) il a dit « Oh, elle, mais j’ai à peine commencé à la nettoyer ! » avec un ton abject et moqueur. Aussitôt j’entends « Oh, elle, elle est encore comme ces pauvres filles qui veulent me duper et qui s’y croient trop alors qu’elle ne me donne que ses couches superficielles à nettoyer, elle est comme les autres, elle est comme les autres), pauvre fille… boaf je vais récurer ça comme JE récure les autres ». J’entends ça et je vois rouge tout en rougissant, et je lui en veux terriblement de ne pas se rendre compte et de me raconter ça comme ça et je décide sur le champ d’arrêter cette relation absurde et malsaine, je fais une petite scène. Mais je sais que je ne vais pas l’arrêter et que je vais rester, quand elle sera partie, à ressasser tout ça dans mon antre « et le connard il a dit ça, et elle, cette pute, je rêve ! elle m’a dit ça ! etc ».

  • Born Into Trouble As The Sparks Fly Upward

    http://youtube.com/watch?v=agNTE8yt8YE


    Sisters and brothers,
    We have surely lost our way.
    In strip malls full of cancer,
    And a pathetic rain.
    And lover, sweet lover
    Please don't discipline your hands.
    Just kiss me in the morning,
    In your dirtiest pants.

    We will find our way.

    We will find our way.

    There is beauty in this land,
    But i don't often see it.
    There is beauty in this land,
    But i don't often feel it.

    Pimples are flowers,
    Musicians are cowards!
    Let's argue in the kitchen,
    For hours and hours.
    Tomorrow is a travesty,
    Tomorrow should be ours.
    Musicians are cowards!
    [The Triumph Of Our Tired Eyes Lyrics on http://www.lyricsmania.com]
    Musicians are cowards!
    Musicians are cowards!
    Musicians are cowards!
    Musicians are cowards!
    Musicians are cowards!
    Musicians are cowards!
    Musicians are cowards!

    The soldiers with their specialists
    And the pigs with their guns cannot stop,
    The lost ones and the desparate ones and the driven ones.

    The soldiers with their cigarettes
    And the pigs with their guns cannot stop,
    The lonesome ones and the desparate ones and the smart ones.

    So come on friends,
    To the barricades again.

    So come on friends,
    To the barricades again.

    So come on friends,
    To the barricades again.

    So come on friends,
    To the barricades again.

    We will find our way,
    We will find our way.

    "When we finally cross the barricades
    With the angels on our side
    When we finally deny all the populary loss
    When we finally let doubt and worry die
    How will it feel?"



    Artist: A Silver Mt. Zion
    Album: Born Into Trouble As The Sparks Fly Upward
    Year: 2001
    Title: The Triumph Of Our Tired Eyes