And i can kiss whoever i want!!!!!!!!!!!!!!!
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free
"I'm a free woman!!" Hurle-t-elle sur le vélo continuellement.
(partagée entre d'intenses et juvéniles élans et d'immenses et ridicules rétro/introspections). -
espace-temps
"Vivian, we have to get out of here you know, stand up, take a walk, have a coke..."
Ne suis pas sortie de chez moi depuis une semaine, Ecoute des films d'amour toute la journée, Suis sous le choc de ma libertée recouvrée, Sas de décompression: je me suis trop forcée cette année, avec volonté discipline et tout, tout comme une acharnée me jetant même dans les bras de Jesus (Jesus!) en bon exemple de sacrifice et d'abnégation. Je suis maintenant comme un bébé privé de sucrerie pendant des lustres: j'peux pas m'arrêter de faire n'importe quoi (ce qui me montre que j'ai, au fond de moi, une manière très bébé de concevoir ma liberté: rester à écouter des films toute la journée, ne pas avoir d'horaire, magasiner sans retenue d'aucune sorte ni même pécunière. C'est qu'elle a dû régresser en étant frustrée.). Ce qui montre aussi que le mouvement, en la personne (toujours associé au temps) n'est qu'une histoire, statique et spaciale, de vase communicant: rien de ce qu'on se fait à soi n'est jamais sans conséquence sur soi mais ça sort par ailleurs-et est par là porteur de mouvement, mouvement produit par les conséquences imprévues sur soi produites par son soi de ce qu'on lui a fait avant.
Bref:c'est de l'espace et pas du temps.
Nonetheless si j'étais une adulte je me dirais qu'il faut quand même parfois décider de changer d'étape, le décider temporellement, et d'arrêter de s'appuyer sur les évolutions naturelle d'un soi tout à fait mythique.
Mais là aussi c'est comme si j'avais fait une overdose de volonté et de décision -ayant un peu trop maniée la barre de fer ces 10 derniers mois.
je suis comme un chewing gum fondu. -
bilan pas bilan
Bonjour monsieur B.,
J'ai laissé passer le temps jusqu'à aujourd'hui pour vous écrire me disant que vous seriez occuper à réceptionner un certain nombre de mémoires. Peut-être l'avez-vous vu, il n'y a pas le mien dans la pile. Décidément cette année a été chaotique pour moi jusqu'au bout, et l'été à l'image du reste. Ce n'est même plus pour des questions de sujet que je n'ai pas pu travailler, tout a été un peu dur comme ça arrive parfois. Vous serez par contre content de savoir que le sujet va mieux, quoique ce soit un peu tard. Je me suis rendue compte qu'il m'a fallu détricotter tout mon travail de maîtrise, que c'est ça que j'ai fait toute l'année --JLM m'avait très légèrement sortie du monde, du corps et d'autrui à force de radicalisation ascendante de la phénoménologie transcendantale en forme de quatrième principe de la phénoménologie ("autant de réduction autant de donation!"), posant la conscience toute pure face à l'appel, et dissolue, même, dans la Forme de l'Appel! Bref de ce pic vertigineux j'ai eu bien du mal à revenir à l'incarnation et à rattrapper et saisir la texture sensible de la phénoménologie merleau-pontienne, et ce sans compter ma tendance naturelle à croire (et à vivre) encore dans le vieux mythe de l'intériorité. Vous aviez donc raison et pas raison à la fois de dire que si je n'étais pas capable de terminer cet été c'est que le problème n'avait rien à voir avec le temps. Il y avait effectivement un problème de contenu qui m'empêchait d'avancer, mais il est en passe de se résoudre avec le temps justement, facteur d'oubli et de prise de distance. Il y a eu aussi un problème d'idiosyncrasie: ma perplexité m'a rendue bien sûr enragée et perfectionniste jusqu'à la paralysie. Et finalement, un problème de temps: un "été pourri".
Je dois vous demander: malgré tout ça, m'appuieriez-vous pour reconduire mon inscription en master2 cette année? Je n'ai pas eu de mauvaises notes à mes séminaires et il serait un peu dommage de les perdres et de tout laisser là. Je sais que je n'ai fait que repousser toutes les échéances que vous m'avez données, et que les prolongations ne sont pas des solutions, mais parfois les circonstances... Ca ne va pas forcément être facile mais je suis assez motivée et n'ai rien à perdre à essayer, et tout à perdre à ne pas essayer: ce serait trop bête.
Voilà, je m'en tiens là pour mon explication. Si vous voulez qu'on en parle de vive voix je suis à votre disposition, mais je sais que vous croûlez sous les mémoires et soutenances. Je suis allée chercher le papier à remplir pour la dérogation chez madame P., ce sera elle qui vous le fera passer. J'ai bien peur de n'avoir aucune des pièces justificatives requises pour justifier mon manquement, manquement de nature humaine, contingente et justement injustifée! J'espère que mon dossier sera éligible quand même, n'ayant plus que le mémoire à finir.
Je vous remercie mille fois par avance et vous souhaite bon courage pour vos corrections de mémoires. Si vous avez une minute, peut-être m'écrirez-vous si cette dérogation vous semble faisable?
Bien à vous et merci. -
back to the buttes
Sortant de l'ombre verte des buttes chaumont de nuit au bord du lac avec glouglou de cascade et bruissement de l'art et de la foule au loin, une étoile filante et un voeu pour tolérer ma normalité nouvelle et tristounette finalement, un baiser d'un beau brun derrière un camion, deux bières dans ma poche kangourou à l'aller, sans les mains au retour, j'ai un peu ri, merci, je ris pas trop depuis un bout de temps, je ris pas trop quand je suis calme ou quand il y a des raisons je ne ris que quand je le décide quand je fais l'hystérique pour mon équilibre ce qui est un signe de déséquilibre certain ou du moins un signe mauvais. J'ai encore de la fraîcheur dans mon pull, paris parait maintenant à taille humaine et possible.
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ambiguousness
je me pelotonne sans trop de scrupule --toute ma personne le réclame, j'arrive pas à manger une miette et je manque tellement de sommeil que je suis un bisounours vaporeux toute la journée, j'essaie de rattrapper le manque mais je continue à me réveiller à 8h comme si mon organisme ne voulait pas rattrapper mais profiter de l'echo de ce sentiment de fatigue extrême et générale qui lui a été déçu alors qu'il l'appellait tellement ces derniers mois. C'est que j'étais devenue une as dans l'art d'ignorer tout message venant de l'intérieur de moi-même. Là je m'y laisse aller un peu, parce que je peux je crois.
Je lis sylvia plath et regarde 5 fois le même film dans la journée, travaillotte et annule tout ce que l'extérieur peut me proposer, je me concentre sur mon nombril intérieur comme sur un soleil qui m'inonderait doucement d'ondes salvatrices se répendant à tout moi qui est cendre par ailleurs. Je me choie, me chauffe et me soigne dans un reflux, me laisse irradier par ce puit familier qui génère candeur et richesse quelques fois par ans quand je le permets. Reste à voir si ça marche. Il faudra bien qu'à moment donné cependant je réaccepte d'avoir des amis et de partager les choses.
but i still have this ambiguousness within me which will probablely make me unhappy for ever.