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Chateau

Elie relit son terstament et bute sur le testament d'une personne: luttant contre des émotions contradictoires, elle s'était fait une grosse piqûre, avait accepté le pacte de la vie sans personne, de la vie volontaire et très abattue. Elie est assis en haut d'un château de cartes dont il attend que le temps le change en pierres.

Assurément, ledit chateau est bâti sur les ruines d'une tragédie grècque dont ses habitants essaient  nuit et jour d'oublier le nom. Du pied des murailles ils pointent leurs yeux vers le ciel et espèrent, faute de pouvoir souhaiter mieux pour le reste de leur corps, qu'ils s'y envolent comme des balons d'hélium. On leur a parlé il y a longtemps de l'utilité de ce genre d'ascensseurs hors de la mémoire.

Et peut-être qu'avec assez de patience ou de volonté le chateau entier s'élèvera lui-même dans les airs, avec ses fondations, tout. Ou alors s'élèvera-t-il en même temps que le monticules de pierres tombales qui constitue sa fondation, et qui ne cesse de croître.

À commencer par celle d'Elie, le beau, le léger, enterré sous l'épitaphe "Man, Eve, it was all too short".

 

Sans doute que le réveil demain sera frais et la bible absente, sans doute que nos douze yeux seront revenus à leur place et regarderont devant.

Certainement pas en arrière, car cette vision a brûlé toutes les autres et leur contenu.

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