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le choix

Air raréfié et bruits de feuilles mortes du printemps, quelle tristesse que cette cher morte, toute de beaux espoirs constituée et d'attentes volontaires prêtes à frémir sous le vent.

Elie écoute le monde et n'entend rien, il marche dans la boue sans éviter cratères ni obus qui, par un miracle toujours renouvelé et très usant, le manquent. [Tout manque et l'espace manque le temps.]

Son choix, le voilà: il se tient debout, buste nu, dans une marre noire dont l'opacité lui cache ses pieds.

Malgré qu'il porte de vêtements sales de la veille, il n'admet toujours pas hier.

Car il vit depuis hier dans un monde de strass et de cuivre où toute valeur doit être inventée.

Il a de la volonté pour lui-même, mais ce n'est pas la bonne: celle d'avaler des gauffres ou d'inventer un moment familial. Car pour l'heure, son monde est un nid de vipères enroulé autour de ses chevilles comme les chaînes aux pieds d'un noyé.

Dans les moments délicats, il le porte ailleurs en un nid de chenilles enroulé autour de ses vicères, afin que personne ne le voit.

Dans sa baignoire, plusieurs semaines plus tard, il réalise que personne ne peut racheter quelque chose qui ait si peu de valeur qu'un tel monde, et il repense à la manoeuvre éhontée, restée inexpliquée, qui l'a fait en arriver là. À la suprême traitrise ensevelie sous un muret de pierres, pierres de sa maison qui n'est même pas maudite faute de le mériter.

Encore une fois s'il est besoin de le répéter: Elie doit maintenant gagner sa vie en vendant du plomb pour de l'or.

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