http://www.youtube.com/watch?v=opGlJrME01g
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lesbiennes et pms
Son amie lui dit "dans les relations à distance y en a toujours un qui conforte l'autre, moi j'ai décidé que c'est toujours mon mec qui me console, que c'est mon pms (premenstruation syndrom)"
D. répond: "eh oui, c'est pour ça (le pms) que nous on a deux fois plus de problèmes..."
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Puis son amie dit quelque chose à propos d'une video sur les lesbiennes et le pms qu'elle ne devait surtout pas lui envoyer
D répond "tu peux, de toute façon je ne crois ni en les lesbiennes ni en le pms"
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crack
elle a dit "mais de quoi tu parles? tu es mon amour, et je suis là pour toi!" sur un ton que je vais garder comme ma drogue personnelle - quelque chose du fond, comme au milieu de mes organes, à bougé en moi - peut-être un début de compréhension de ce que ça (elle) a comme pouvoir sur mon rapport de moi à moi - un tout début, déjà disparu - mais il y a eu un petit flash de lumière, une fissure dans la roche - j'aurais du me mettre à pleurer à haute voix pour qu'elle sache que ça avait fendu la roche - y avait un fleuve caché ici
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résolution de problèmes
she said que cette histoire de dialectique du don était encore une manière de tout ramener sur moi, à moi, de me faire porter du poids et de déresponsabiliser pour m'over-responsabiliser. Elle n'a pas tort.
She said que je n'ai pas besoin de prononcer des discours articulés pour l'aider, she cried que je ne peux pas l'aider mais seulement l'aimer. alors je lui ai dit: donc si je comprends bien, toi tu ne peux pas me parler de ce qu'il y a dans ta tête et moi je ne peux pas te répondre par du discours articulé alors faute de se regarder dans le blanc des yeux on va s'écouter respirer au téléphone et je vais tâcher de te transmettre mon amour profond dans les vibrations de l'atmosphère ou de prononcer quelques bruits inarticulés - tu as raison à bas les discours
mais dans une relation qui fonctionne au téléphone... -
dialectique du don
-donner trop ça rend les autres coupables et redevables
-tu ne peux pas donner tout ce que tu veux donner parce que c'est égoïste, ça rend les gens coupables et redevables
-tu ne peux pas, sous prétexte que toi tu as envie de te donner, faire porter le poids de ce don aux gens
MAIS
tu ne peux pas raisonner comme ça ou tu perds à nouveau pieds avec le monde en réintroduisant cette distance qui t'instaure (et personne n'a le droit de s'instaurer sauf dieu) loin, loin du monde...
Instauration d'une distance surplombante qui est à lire d'ailleurs comme un bête symptome névrotique. Surplombante si tu te mets à ne pas donner sous prétexte qu'ils ne savent pas recevoir - tu te résouds, finalement, à te mettre à leur place pour éviter tout malentendu à leur dépend, malentendu qui viendrait du fait qu'ils n'ont pas accès, les pauvres, au sens réel de ce qui est en jeu. Belle vision des autres.
Manière encore de te mettre hors du monde (un potentiel martyr chrétien décide de ne pas se sacrifier pour ne pas faire porter la culpabilité de son sacrifice à ses bourreaux - mais ça lui coûte - mais le sens de son sacrifice resterait incompris et les gens coupables. Il ne peut pas faire ça. Mais c'est par pitié et altruisme qu'il ne le fait pas car 'il sait que c'est ce qui fait sens (mais un sens inaccessible au commun des mortels - il n'est pas le commun des mortels -il plaint le commun des mortels - dernières paroles du christ "ils ne savent pas ce qu'ils font" - OR LE CHRIST SEUL POUVAIT DIRE CA PARCE QU'IL N EST PAS HUMAIN sinon pêché d'hybris)
AINSI: ce n'est pas ainsi DU TOUT dans ce cas-ci, alors il y a une solution qui doit court-circuiter cette dialectique:
à toi de leur faire sentir que c'est pour toi et pas pour eux, que tu donnes
(ce qui montre bien qu'on est au même niveau)
à toi de leur faire sentir qu'ils te rendent service -
de la condition estudiantine
Pour ce qui est d'être absorbée par la technicité de la philo pour te dispenser de penser vraiment ça je comprends trop, moi ça me l'a toujours fait, sauf là récemment, mais ça me le fait encore des fois; et je crois que c'est inévitable: il faut bien être absorbé par les choses pour les comprendre. Ça c’est un passage que j’avais longuement détaillé dans les 2 premières versions mais là j’ai pas pu recommencer, alors du coup on dirait que j’ai pas du tout compris l’angoisse de sentir que l’on se perd dans les détails comme une fuite, et que je « positive » tout. Mais j’ai bien compris ce sentiment (mauvaise conscience !) de facilité, que la complexité satisfait en quelque sorte malignement ton esprit et court-circuite ta vraie curiosité en apportant l’excitation d’une gymnastique intellectuelle qui épuise suffisamment le cerveau pour pouvoir faire autre chose la conscience tranquille (ce qui est le but, et ce qui te fait culpabiliser).
Après c'est toi, réflexivement, qui qualifie psychologiquement cette expérience d'absorption de fuite ou de prétexte, c'est toi qui le vit comme ça, mais ce n'est pas objectivement comme ça, d’ailleurs comme le disent les lignes ci-dessus, on peut le rendre positif (en terme de meilleure compréhension), c’est seulement relativement à d’autre attentes que c’est négatif, dont, par exemple, celle fantasmatique ( et mythique !) d’une pensée réelle. Donc : ce n’est pas nécessaire. L’expérience, oui (d’aliénation et abêtisation par les acrobaties conceptuelles dont on oublie le but) , le mode psychologique sur lequel elle est vécue non. C’est donc de ça dont il faut se lébérer (parce que comme on étudie, l’étude on ne peut pas s’en libérer (on ne le veut pas).
Egalement c'est inévitable ce sentiment horrible de ne pas en savoir assez pour penser (en avoir le droit), de n'avoir pas le droit de formuler son avis parce qu'on a une connaissance si partielle et imparfaite (de Kant) et de se sentir paralysé par un sentiment d'imposture, surtout quand comme toi on a cette panique du blabla superficiel de mauvaise qualité de gens qui ne connaissent rien. MAIS à nouveau, eve, je crois qu'il y a deux choses. Il y a ce niveau très haut -et c'est celui-là qu'on a pour modèle, qu'on voit tous les jours en la personne des profs que l'on admire et des livres que l'on lit- où la compréhension ET la pensée sont réalisées toutes deux à leur pleine mesure ce qui veut dire très proprement qu’elles s'autorisent l'une-l'autre, et sont affranchies du coup de tout scrupule relativement l’une à l’autre, de toute dette: la pensée est alors libre, légitimée par sa totale compréhension, il n'y a pas d'imposture possible, juste de l'erreur (ah là là, si nous au moins on pouvait faire erreur et non simplement être victime d'une mécompréhension) Donc: on tend vers ça on est dopés à ça par les divers Renaud Barbaras et madame Lavaud que l’on prend pour modèle c'est à dire pour exigence (le malheur est dans ce déplacement) et moins qu’eux c'est la honte, donc ça fait du bien, comme tout idéal fait du bien. MAIS le problème de l'idéal c'est que relativement à lui comme archétype et visée téléologique tout est dévalué, dégradé, conçu comme un échec, version imparfaite et du coup penser pas si bien c'est mal, corrompu, si petit, inavouable tant que ce n'est pas si parfait.
Arrh pour parler plus concrètement de ce qui nous occupe, je voulais dire que tout ça est indéniable, mais qu’il n’y a pas que ça, encore il faut faire des distinctions: entre la pensée comme activité et la pensée comme aboutissement. Bref que la pensée comme activité a toute sa légitimité même quand elle est très loin de cet idéal, je veux dire qu’il n’y a plus de notion de niveau ou de hiérarchie (car le critère de valeur intellectuelle en ce qui concerne une activité n’a plus de sens, il n’en a qu’en ce qui concerne d’éventuels résultats) pour ce qui est du penser, on pense ou on ne pense pas, cette activité spécifique du "penser" ne peut être dévaluée pour elle-même sauf relativement à une autre activité, mais vaut-il mieux faire du volley ou du basket qui peut en juger ?.
Bref on a le droit de penser en étant un étudiant qui ne sait rien (l’essentiel étant de ne pas prétendre savoir, mais justement le fait de ne pas savoir n’étant pas un problème pour penser -c'est-à-dire n’enlève rien de sa valeur au penser comme activité), on n’a plus besoin de prétendre savoir. L’essentiel est là.-).
Plus que ça : je crois que l'activité de "penser" comme processus est le versant très nécessaire de l'activité de l'acquisition de connaissance et de compréhension. Tous les problèmes, attention, viennent de ce qu’on mélange les deux, comme si l’un devait légitimer ou donner du sens à l’autre. Cf certains vilains étudiants nord-américains undergrads qui tombent dans l’erreur de croire que la compréhension bonne (c'est-à-dire d’un étudiant digne de ce nom, c'est-à-dire la compréhension intelligente) est une compréhension « personnalisée », originale, etc, bref toutes ces caractéristiques qui justement appartiennent à la pensée (c’est bien compréhensible puisque c’est par ça que les gens sont séduits, par le fait de penser par eux-mêmes, et pas par le fait de comprendre). Ils font donc un court-circuit –tragique (gérer sa compréhension en terme de pensée personnelle provoque des aberrations)
Or je dis "versant" au sens de verso de la page qui n'est pas la même chose mais doit venir avec. En fait c'est bêtement une histoire d'effervescence: pour que se produise la compréhension bonne (c'est-à-dire qui comprend, c’est tout !) il faut que par derrière l'esprit puisse faire des niaiserie pour entretenir son propre dynamisme, créer des tensions, du désir, bref de l'activité qui, si ce n’est motive, au moins entretienne (entertainment) la compréhension. Je ne crois pas que la compréhension soit une activité qui se suffise à elle-même au sens de qui suffise à l'esprit pour sa vie, et ce à tout moment de sa vie (il ne faut pas attendre une sorte de maturité pour avoir l’autorisation de vivre !). La compréhension, c'est l'aliénation, la soumission, la passivité, bref la mort. L'inverse de la création, de l'élaboration, la vie. Donc il FAUT les deux sous peine de tomber dans la mor-osité pense à Casaubon dans Middlemarch, qui consume sa vie dans la compréhension et qui en meurt littéralement (et son oeuvre n'est que du papier elle est totalement absente de sa personne à lui et sa mort ne fait aucune différence l’œuvre était déjà morte parce que pas oeuvre).
Ainsi on étudie, et on pense (à ce qu’on étudie, comme si c’était d'autres choses!!!). Si ce n'est pas aussi tranché que ce que je dis (évidemment !!), ça a au moins l'effet de réhabiliter la pensée comme une activité d'étudiant et de la sortir du système d’évaluation qui nous interdit assez d’échec comme ça.
Mais alors à quoi ressemble ce "penser" de l'étudiant à proprement parler s'il doit être rigoureusement distinct de son activité de compréhension? Hmm. Evidemment qu'il est lié à cette dernière (c'est dès que cette pensée se réclame de la légitimité liée aux connaissances que ça fait problème, parce que l’étudiant sait qu’elle ne l’a pas et déprime…ou alors non et il est con). En fait –puisque je disais au début que ce qui est en question c’est d’être bien psychologiquement- l'essentiel est donc de se débarrasser de cette alternative -toxique pour notre bonne humeur- qui semble être le lot du travail estudiantin, alternative qui est: soit compréhension pure et morte (mort de ta curiosité dont on a discuté l'importance l'autre soir), soit compréhension vivante qui veut aboutir mais imposture parce qu'on sait si peu de choses. Les deux solutions nous rendent malheureux. Donc: 3eme voie!! qui se résume, paradoxalement, en une distinction des deux précédentes et de leurs légitimité/valeur respectives pour pouvoir les conduire de front (donc les réunir). Et ça ne marche pas, tout ce que je dis, tant qu’on ne considère pas la pensée comme activité –si on parle de pensée telle que communément admise, c'est-à-dire considérée à partir de ses résultats alors de fait, la pensée est liée à la compréhension et toute mon histoire passe pour un stratagème psychologique d’auto-persuasion. Oui les résultats de la pensée en tant qu’ajout à la connaissance ont leur légitimité qui dépend des connaissances (donc : imposture éventuelle) mais l'activité de la pensée non. Voilà ce qu'il faut distinguer dans le mot pensée: activité et résultat. Il n'y a pas de pensée de eve valable, mais il y a un penser de eve,; ce penser de eve n'a pas de valeur en soi mais il a une valeur en tant que mouvement, processus, activité, vie de eve, dans son rapport aux autres activités de eve. La hiérarchie pertinente est là, et uniquement là: par rapport aux autres activités de eve. On ne peut considérer ce penser autrement -ce serait le confondre avec autre chose, la pensée par exemple. Le penser drive le comprendre indirectement parce qu'il entretient la vie de l'esprit, et que penser de manière mortifère, ben c'est déprimant. Bref! Là je sais comment je suis, je vais commencer à répéter et tourner en rond pour préciser, et même si c'est indispensable (et après… j'efface tout le début de tout ça et il ne reste que la fin où les termes du début sont finalements fixés!
Je n'ai pas le temps de me remettre le cerveau à sa place pour parler d'amour. AAAAAAAAAAAH ! -
concernant la note suivante ET la note précédente
Je me suis trouvée face à cette évidence troublante: c'est quand on parle aux autres qu'on se parle le mieux, et c'est quand on se parle le mieux possible à soi qu'on parle le mieux aux autres (communication indirecte) (parce qu'il n'y a rien de caché?) (pourtant il n'y a pas plus de cachoteries que quand soi-même se parle à soi-même) (et pourtant c'est l'idée limite de franchise que l'on puisse atteindre) (ainsi: dans l'intention, c'est la meilleure manière pour s'adresser à quelqu'un avec sincérité. Mais dans les faits?) (ce n'est pas ça que je voulais dire, mais ça fera l'object d'une autre note. Ce que je voulais dire s'énonce ainsi: au moment même même où je m'adresse à grands efforts de précision à ce sujet très spécifique qui est moi pour lui communiquer des choses imortantes personnelles et pertinentes pour lui, je te communique des choses très importantes et personnelles pour toi, à ce sujet très spécifique qui est toi. M'adressant à moi je prononce le message le mieux qu'il aurait pu jamais être pour toi, spécifiquement pour toi. C'est à dire plus pour toi que si je m'étais adressé à toi. Troublant. Bref (Je comme interlocuteur universel: conséquence de ton solipsisme, hein. C'est parce que tu pense qu'aucun interlocuteur n'est possible au sens où tu ne pourras jamais dire autre chose que ce que toi tu vas dire (parles-tu différemment, en ce qui concerne les choses essentielles, selon à qui tu t'adresse?) alors à quoi bon.