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cumulus

Il y avait un château caché dans celui-là c’est sûr, comme une louche de glace à l’italienne jetée à la spatule sur un sol déjà de crème, pommelé infini, loin en bas le château (le cumulus) se perd pourtant bien au dessus de moi dans un autre toit pourtant presque tangible, nous sommes immobiles dans l’air gelé stérile et pur. Hors proportions humaines ! Il y a un noyau qui rayonne fort au centre dont on perçoit le pulse comme des éclairs intérieurs. Il trône, royal, comme un pilier d’un autre toit loin au dessus, pommelé lui aussi du blanc le plus pur. D’un diamètre comme trois cités. Irradiant la lumière, la rayonnant ou la captant et la transformant en lumière divine rayonnante mais si contenue, en simple lumière du couchant. Le reste du royaume où sonne l’harmonie des astres, on sait sous quelle autorité il est soumis, mais oups, là on ne devrait pas être, ou juste le contempler du coi de l’œil comme je suis en train de faire, d’un clin d’œil clandestin pour l’éternité qui rachète tout, d’une douceur… je l’ai vue, les fesses callées dans l’allée bloquant le chemin pour hôtesses et stewards. Le nuage parle, il envoie des échos à ses semblables dont j’entrevois la silhouette (car il n’y a qu’elles sous le soleil) comme le Mont Blanc échange des avis avec l’Annapurna. Ils parlent de tout sauf de nous. Ils s’emmerdent peut-être. Moi je voyais tout, par le petit trou (ils ne savaient pas que j’étais mortelle alors faisant taire mon cœur et mon souffle toxique pour la quintessence je suis restée un tout petit peu, car je me garde aussi un peu de surprise pour plus tard) et je les aurais entendu chanter si j’avais déjà eu la bonne nature. L’air cristallin, dense de cette vibration harmonique, bruit nonchalant d’une vie nonchalante parce qu’au dessus de la vie.

J'ai fait bon voyage!

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