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fenêtre

Eve qui cherche dans la longueur, qui laisse la vitre ouverte et sa cage torassique.

Tente de retrouver son âme parmi les couches de vernis, fait oeuvre de persuasion.

Tente pour la première fois d'oublier, d'éviter une nostalgie qui en est une dénaturée,

à la lumière des torches elle regarde les ombres dedans et la lumière d'une autre horaire par la vitre

qu'elle a paisiblement posée à côté de son lit, sans savoir si c'est pour se rappeler que c'est possible ou pour éprouver que ça ne l'est pas,

ou simplement pour noyer le doute sous un écran de fumée, de brume ou de vapeur d'eau,

Eve ne croit pas la cendre parce que d'expérience le monde ne se consume pas au même rythme,

elle essaie de se convaincre de la permanence du rythme et ne regarde surtout pas les mouvements sur sa gauche, la vie par la fenêtre,

elle ne veut pas manifester le moindre tressautement de sourcil, de cil, le moindre doute,

qu'elle ne ressent d'ailleurs pas, étant elle-même, toujours il y a un atroupement dans la rue en bas, des êtres vivants,

eve ne peut pas mourrir parce qu'on lui en voudrait et elle n'en peut plus qu'on lui en veuille, eve ne peut plus bouger ;

il est 15h par la fenêtre, elle ne sent plus les odeurs parce que tout ce qu'elle peut exprimer de négatif c'est de la fumée de cigarettes ;

elle aimerait être une orphèvre, mais elle ne sait pas,

porter un masque ou une cape,

fermer la porte, mais elle ne peut pas,

Eve visible, Eve visible, Eve a le souffle court.

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