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nonoces

C'est idiot, j'aurais voulu que ce week-end soit parfait, que je n'aie pas eu si mal au ventre hier soir, que je n'aie pas été si déphasée par le fait de travailler pour Q.éditions et de revoir les gens et les images d'anticosti, j'aurais bien voulu ne pas rêver de mon père cette nuit ("pis, ça t'as fait plaisir de le voir?" m'a-t-elle demandé ce matin) et passer une si merveilleuse nuitée emplumée au lieu de fêter torridement ce qu'il y avait à fêter à deux, et surtout j'aurais voulu ne pas aimer ça... et ne pas accepter d'être absente comme on me l'a repproché, d'être absorbé, déphasé, songeuse, pas câline, tournée vers les ABYSSES (!). Au lieu de ça j'avais mes yeux tout en verre et en picotements de n'être pas assez clignés, qui se posaient, fixes et collés sur le fondement et le défilement, bref sur rien d'actuel, seulement bercés par le passage des bois des bords de Loire et ses couleurs d'automne. C'est ce rêve, ce rêve où encore papa refaisait surface tout affaibli, et voulait prendre part à une recherche de quelqu'un de perdu que nous cherchions, il s'attablait avec toute la bonne volonté du monde, maigre sur ses jambes, à une table où j'avais refusé avec ma cruauté habituelle de lui faire de la place, avec ses yeux battus, et je réfrénais un élan de soin, habituel. J'étais, en fait, heureuse! je me suis réveillée en murmurant "je veux mon papa..." et en me tournant dans le lit, pas câline pour un sous... ce soir je l'ai laissée en lui disant que j'avais des contes à régler avec ce rêve, ce que je fais, je ne sais comment, en envoyant un texto à d. pour une raison absurde, comme si tous mes troubles se rejoignaient au fond et pouvaient se résoudre par transfert -ceux de l'absence- mais c'est faux, d'ailleurs elle ne m'a pas répondu.

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