Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Paris 2

On a encore parlé des morts et des morts en bien quand ils étaient vivants, de ma grand-mère chimeuse quand elle était petite et pas la personne grandiloquente et tragique que je connais, elle en est attendrissante, drapée dans son drame. Du grand-père mythique en fait lâche, du désamour dans tout ça payé si cher, le tout sur un ton léger et réaliste que je n’avais jamais entendu. Des détails sur tous ces gens qui ne sont plus que poussière depuis des lustres (ses parents à elle) et dont seule la dernière qui me parlait se souvient sur la terre entière. Et tous ces gens dont ses parents se souvenaient et dont personne ne se souvient… c’est horrible. Vertige…bientôt elle, bientôt mon père, moi, pouf, disparus, pour le coup ça n’a aucun sens… Je ne sais pas quoi faire de ça. Je n’ai pas de solution pour ça.

Et alors là j’étais à la fenêtre, je pensais à tout ça et je me disais encore comment porter tout ça en moi-même alors que ça n’a pas de sens, et là je laissais voguer mes pensées et tout d’un coup je me rends compte que pensant à ma vie c’est à ces dernières années, que je ne dois qu’à moi, que je pense naturellement, les vieilles histoire n’ont pas de poids alors qu’elles faisaient toute ma vie longtemps, c’est fou comme ça se construit brusquement une vie, petit tas redevable à rien d’évènements empilés, elle n’est que ça et tout d’un coup une vie singulière existe, ne se réduit plus à ça, plus à rien d’autre. Pour décrire la prise de conscience sur le balcon: au moment même où je pense que cette histoire est une prison je vis le fait d’en être totalement libéré. Tournant ! –les tournants de balcons sont les plus vertigineux souvent-
Peut-être qu’il ne s’agit que d’une pile dont le fond se tasse et s’écrase et que tout est réductible à du quantitatif, les évènements de quelque nature –qualité- qu’ils soient se poussent les uns les autres. Quantitatif.
Je ne me sens quand même pas trop magique ces jours-ci, trop de gens autrement géniaux, trop différents de moi et c’est eux qui ont raison, ils sont cools et ils ont l’air heureux, et criss’ ils ne voient rien selon les même règles que moi, c’est bon pour mon ego –les recherches d’apparts m’ont toujours changée en un tas de ruines surtout l’automne dernier…mais je ne m’en rends compte que plus tard quand des semaines après j’ai tout un carnage relationnel autour de moi et je vois que je suis hyper fragile paranoïaque et toute émiettée de la confiance en soi. En espérant qu’il y ait l’amour pour me reconstruire.

Les commentaires sont fermés.