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promenade

  • vincennes

    Finally un peu de retour de magie ce soir, déjà ce matin propice mais ça aurait pu basculer, une bonne promenade au crépuscule sous de radioactifs nuages vous remet les pendules à l'heure. Longue route sinueuse dans (qui a l'air hors de) paris au milieu d'arbustes morts, un peu désolés mais vaste et presque silencieux, au loin les réverbères et plus de sens de l'orientation (les hommes sont censés en avoir pourtant?!?). Pas de canards, pas de biches ni de poules, pas de relief, presque pas d'eau, un vague lac peu profond qui a dû geler (je racontais justement à Buytendjik l'anecdote des poissons du Lac des Castors qu'ils avaient oublié de sortir l'hiver et qui sont remontés au printemps ventre à l'air -comme les chevaux de Malaparte- devant les enfants. Dégueu.) parce qu'il restait une pancarte "ne pas marcher sur la glace". A part ça acalmie du côté du moral, sans que l'horizon ce soit ouvert je suis moins rabougrie. Il faut arrêter de fumer dehors pour retrouver les odeurs. D. me dit "happy New York" alors que c'était samedi dernier, quand elle ne voulait pas me parler et peut-être me larguer, que ça faisait un an qu'on était sur les marches du MET. Au retour de vincennes je me parlais toute seule machinalement "c'est comme si on était à new york ensemble sauf que je suis à paris sans toi, c'est la même température sauf qu'il fait 15 degrès de plus, c'est le même bruit ou la même odeur sauf que non pas du tout mais c'est pareil" en marchant rue des Pyrennées. C'est que j'ai dû, un petit moment, me sentir libérée des pressions diverses intériorisée dans Paris. Merci la balade, de l'air, de l'air! il ne reste qu'à lire tarjei vesaas, trouvé inopinément à la bibliothèque municipale du coin. Je n'écris plus mes rêves.