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anakin et dark vador

Peut-être que j'y mets de la mauvaise volonté, ou je suis comme ça, je sais pas.

Je n'arrête pas de voir des fantômes de l’époque bordelaise extatico-destructrice et de cette complexissime relation avec d., alors maintenant actuellement quand je me sens un peu extatico-destr…, et fermée, fermée avec elle, et dure comme un caillou je ne peux pas m’empêcher de faire l’association (même maintenant en plus j’ai un sac d’ecrous dans l’estomac et un etau dans la gorge et des litres de sang bouillant, des litres de…) et de me dire "ghahahawhhah (frisson) my god comment on va pouvoir faire ça c’est effrayant" et effrayant de similarité avec ce qu’on a échoué à faire à l’époque, en y laissant plein de plumes les deux. Alors, de peur, de douleur anticipée, de lâcheté, je fais ma pelote d’acier. Et je ne laisse aucune chance à rien : faut croire que l’expérience n’a pas été retenue (des fois si quand même).

je suis juste une trouillarde, une poule mouillée défaitiste, une zero-confiance en soi

quand il arrive, très ordinairement, des incidents, évènements (intérieurs ou extérieurs) ou même états dans ma vie, pour autant qu’ils « surgissent » et font accident, aussi anodins qu’ils soient, je crois toujours que c'est toute l'ontologie immense éternelle gravée dans les astres qui est remise en question pour toujours (ce qui présente une petite mise en insécurité hein). pourquoi?!!?! –me foutre en situation de crise intense d’angoisse insécuritaire en inventant le naufrage du monde-ach, je sais pas. Un incident, un malentendu, une anicroche, un virage un peu brusque et le monde (rebâti depuis le dernier cataclysme) s'effrite et s'effondre. Et c'est TELLEMENT EFFRAYANT (genre : j’ai un vrai problème de réalité hallucinée), le monde sombre, son ordre se disloque et ce chaos ( ! : un réagencement nouveau où je n'ai/n’aurai pas ma place -paranoïa) le remplace (ou surtout j’ai le pressentiment très net et pesant et implacable que c'est imminent), un chaos (par ce fait terrible) qui n'a rien en commun avec ce monde, rien sur quoi je vais pouvoir m’appuyer, je le sens, je le sais, j’en ai les yeux écarquillés d’être aux aguets (insomnie) CAR je dois me tenir prête, pire je dois anticiper et d’ores et déjà mettre en oeuvre les moyens (source de tous mes problèmes réels : je mets en œuvre dans la réalité les moyens avant, donc même si le naufrage du monde ne se produit jamais j’ai déjà agi en fonction dans ma vie normale et provoqué des esclandres, autant dire agi comme une folle –en fonction de quelque chose qui n’existe pas- et agi drastiquement et violemment dans l’urgence car c’est un cataclysme que j’imagine tout de même). Donc les moyens pour ne pas sombrer moi, avec le monde qui sombre, car autre insécurité gigantesque : je risque, moi de glisser dans le glissement avec le reste et de ne rien reconnaître chez moi, de ne plus pouvoir compter sur rien de moi, rien que je connaisse et qui soit familier, rien qui ne soit moi et CA AUSSI IL FAUT QUE JE L’ANTICIPE et le prévienne, mais : comment ??
Donc : ces moyens, je ne sais pas lesquels ils sont et pourtant il faut que je les trouve et les applique, et j’ai très peu de temps car il s’agit de l’effondrement du monde alors c’est très important. Le speed, quoi. Et, au moment même où j’ai ce sentiment, il faut comprendre que je ne suis pas du tout sûre que ces moyens soient de toute façon en ma capacité d'humaine, et pourtant ma mission (comme une quête) est de les appliquer, je n’ai pas le choix, je dois donc faire quelque chose que je ne peux peut-être pas faire, auquel cas je dois le faire quand même, mais je ne sais pas ce que c’est. Et c’est là, tout de suite, il y a un contre-la-montre. Et je ne sais pas ce que c’est, et je dois le faire. L’angoisse, quoi. Alors je fais n’importe quoi et je dis n’importe quoi et ce sont ces moments, là, ces petites tangentes dans ma vie.
Dans l’ensemble, puisque c’est cyclique : ça fait que je m’apprête toujours d’emblée, pour tout évènement circonstanciel et accidentel d'importance faible à moyenne, à le résoudre au char d’assaut tout de suite dans une détresse infâme, prétextant (ou souhaitant provoquer) un changement de paradigme titanesque ou une modification de nature profonde.

c'est comme s’il y avait une menace de guerre atomique sans arrêts, de guerre ou de grande maladie vous savez de ces choses qui remettent TOUTES LES VALEURS en question.

alors qu'il suffit dans la vraie vie de passer un coup de fil ou boire un café.

Après coup je le vois bien (et j'en suis très étonnée) qu'il n'y a pas eu de tremblement de terre, seulement les évènements normaux de la vie. Je le vois bien avec mon regard extérieur, et ce qui m’étonne c’est que ça ne va pas du tout avec mes souvenirs intérieurs, tiens, comme c’est étrange ! où sont les cratères des bombes ? mais finalement (drame) je m’en tiens (si je n’y réfléchis pas –ce qui est mon mode d’être le plus fréquent :-) à mon vécu, donc mon moi (résultat de ce vécu) est tout fissuré ou endurci, ou usé ou stratifié comme si j'étais passée au travers de 6 guerres mondiales. Des fois seulement je me dis que ce n’est pas arrivé et qu’en fait de l’extérieur j’ai même un cheminement assez linéaire qui semble pourvu de sens et d’intention (!). Peut-être même l’était-il. Pourquoi en ce cas, suis-je incapable de vivre simplement mon propre parcours tracé par moi ? Ah mais non non non, il faut apparemment que j’en sois la victime accidentée. Du coup c'est tout ce vécu d'angoisse d'inconnu immense (démesuré -à la mesure de: si le monde s'effondrait) qui me reste après, même s'il ne se passe rien. C'est pour ça que je trouve ma vie difficile, suffocante de difficulté. N'importe qui serait crevé après 6 guerres mondiales.

tout ça pour expliquer ma panique, et peut-être ce qu’elle appelle manque de confiance en soi, elle, nous. Je n'arrive pas, si je sens qu'il y a une toute petite passade difficile, à ne pas être persuadée que c'est le signe de l'effondrement imminent du monde. Or à impression démesurée, réaction démesurée.

Je crois que j'y mets de la mauvais volonté, parce que je le sais, tout ça, au fond. Mais je l'oublie, ou plutôt je n'arrive pas à le maintenir bien en vue, c'est noyé dans la névrose elle-même au bout de deux minutes et l'angoisse de l'effondrement du monde me prend l'estomac.

je me perds et j'ai plein de sable dans les yeux et le vent me fouette très fort et m’aveugle, ça fait mal, j'ai la gorge desséchée et pleine de sable piquant, aussi, je ne peux plus parler ni crier, ni voir le chemin
et je sens que c'est trop dur, surmonter tout ça et communiquer à travers l'ouragan
à moment donné ma vie me semble à nouveau en question, en jeu, toute ma vie, toute mon essence, tout, la mort, tout. Alors je me ferme comme une huître parce que j'ai l'impression que c'est moi qui ai raison et qui voit les choses et que le monde court à la catastrophe et que ce sont les autres qui ne le voient pas, et que je ne peux pas le leur dire et ainsi de suite.
elle veut lutter et moi j'ai l'impression que chuis pas capable, ça sauve les gens de vouloir lutter. Souvent je me sens très capable et je pourrais tellement, mais là je suis comme Frodo dans Lord of the Ring quand il met l'anneau et que le monde se brouille tout autour et il est tout faible et ne voit que des tourbillons de ténèbres tout brouillés et il a trop peur. Et les pires méchants l’attaquent à ce moment là.
je suis comme ça, je vois toujours les trucs dix fois plus grands
y a pas de tempête! Ca me prend que quelqu'un me sorte de toutes ces hallus

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