On me reparle de mon vilain verdict sur les vieux.
En disant ça je constatais simplement que lorsqu'on a le sentiment d'avoir vécu, le sentiment que sa vie se résume à une certaine folle période (que son -notre- essence s'est exprimée là en une fois) , on ne peut plus vivre après ça, on ne peut plus s'en libérer et c'est malheureux parce qu'on ne peut parler de rien d'autre (que de son essence, un temps on a voulu l'exprimer, mais quand elle s'est déjà exprimée on ne peut plus que la répéter, la raconter...) et plus rien n'est en jeu. C'est ça, être vieux, ne plus pouvoir se mettre en jeu. (ou plutôt: ne plus pouvoir s'y mettre d'un autre manière que la sienne habituelle, c'est à dire s'y mettre réellement).
Pour clore le débat:
anastasie dit :
tu vois, les vieux ça ne peut plus se remuer
Johnny dit :
oh, ne soyons pas trop catégorique
Johnny dit :
mais je vois ce que tu veux dire
anastasie dit :
ma catégorie est définie par ça: un vieux, c'est quelqu'un qui ne peut plus se remuer
anastasie dit :
je veux dire, qui se remue, mais qui ne se remue qu'à la manière dont il s'est toujours ou dejà remué
Johnny dit :
chacun a ses malles, valises et tiroirs