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Homard

05/06/2006
Ca s'est brisé ou a fondu dans moi encore vendredi, j’y suis habitué, à la dissolution de cette surface qui fait les personnes et permet leur rapports, qui moi me rend lisse comme un oeuf ou éffilée comme la proue d’une bateau de course, et apte à surfer évoluer dans la société sans me mettre en jeu, je vois que heureusement qu'on ne se met pas en jeu tout le temps dans la vie, ou alors il faut être solidement arrimé soi-même au fond dans ce qu’on est et pas assis sur une branche sèche qui flotte, parce que c’est impossible sinon invivable (d’être Jésus), impossible de tout prendre à bras le corps, CAR là je n’ai plus de surface, alors je suis toute nue comme un homard sans carapace (« la petite peau sensible est réversible », le vent qui la caresse l’attaque dehors la picote dedans, parce que c’est comme la peau intérieure quand vous vous rapez le coude, quand on la touche ça pique dedans ou dehors) et hier soir m'a fait pleurer... mais elle avait raison. Peut-être parce que je bois trop et ça me rend très vulnérable et sensible, comme une éponge aux choses (mais c’est pour ça que je bois trop, parce que sinon je peux pas gérer mon empathie). Mais je vais bien, c'est pas un problème et puis c'est pas la première fois que ça m'arrive, je ne me sens pas vide, je ne me sens pas pas-magique, je me sens remplie d'amour à en pleurer (c'est pas négatif) et très désarmée devant ça,

elle me dis qu’elle est là et qu’elle m’aime alors je n'ai cas m'appuyer et me laisser flotter dans les étoiles.

L’affaire c’est que je ne m’appuie pas...

Commentaires

  • Je vais émettre un commentaire.

    Je l'aurais bien fait un peu plus tôt, mais lorsque je me suis aperçu de l'ampleur de la tâche, l'une de mes vieilles mais toujours séduisante compagne, la paresse, m'a chuchoté à l'oreille, de sa voie sussurante, de ne pas m'engager dans une telle entreprise trop hâtivement. Suivant son conseil, voici mon commentaire mûrit, ce qui ne signifie peut-être rien.

    Est-ce que c'est vraiment toi que je viens de lire? Parfois, la poésie tente de fuir la brutalité plutôt que d'y prendre pied. Peut-être serait-il possible d'opérer une simplification abstraite (brutale, donc) de tout ça, plutôt que d'en complexifier chaque détail. Le plongeon que tu nous permet dans tes émotions a quelque chose d'exhibitioniste, mais peut-être que c'est cette complexification qui permet l'exhibitionisme.
    En passant, crois-moi, l'absolu n'existe pas, mais la sociologie (socio-politique, comme tu dis) est une des plus belles voies qui y mène. Mais c'est une technique spécifique, comme la tienne, car il n'y en a pas d'universelle.

    J'ai émis un commentaire

  • Je suis vraiment un scientifique, c'est pas croyable

  • Philippe ce n'est pas chez moi ici c'est à l'extérieur, c'est donc tout à fait une exhibition qui prête le flanc à toutes les formes de critiques y compris celle de son extériorité! Par ailleurs je voudrais bien me dire que je complexifie mais j'ai bien peur de penser que je suis juste compliquée, snif...
    Quant au fait qu'il n'y ait pas d'absolu ni de méthode universelle, je n'en sais fichtrement rien -je change de méthode moi-même assez souvent, j'ai plein de stratagèmes sous le coude...bon j'avoue, celui socio-politique, jamais, mais j'y travaille...

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